La BRVM perd en capitalisation boursière, mais gagne en dynamisme et innovation

La BRVM perd en capitalisation boursière, mais gagne en dynamisme et innovation

2016 se profile comme l’année de la maturité pour la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

Certes, son indice composite qui, avec une hausse de 17,7% au 31 décembre 2015, avait porté ce marché financier à la tête des bourses africaines, affichait au 27 octobre une baisse de 11,06%. L’indice BRVM 10 qui regroupe ses dix entreprises les plus performantes a reculé pour sa part de 16,7% à la même période. La capitalisation boursière, a repris du volume au 27 octobre 2016, à la faveur de l’introduction des titres de la Société Ivoirienne des Banques et du regain indiciel de début de semaine, atteignant 6887,47 milliards de FCFA. Mais cela fait encore un peu plus de 1000 milliards de FCFA de moins, comparé à son niveau record de 7902 milliards de FCFA atteint le 10 mars 2016. Enfin au 30 septembre la valeur globale des transactions s’affichait à 296,536 milliards de FCFA. Mais cela ne représente que 88% de la valeur générée à la même période en 2015.

Intervenant lors de la première cotation des titres de la SIB, Edoh Kossi Amenounve (photo), le DG de la BRVM, a expliqué cette baisse des performances indicielles et de la capitalisation boursière par le fait des prises de bénéfices effectuées par les investisseurs, notamment individuels, après plus de trois années de croissance des plus-values. « Si vous avez gagné près de 50% en trois ans, c’est le moment de vendre car on ne sait pas toujours si cela va encore progresser », a-t-il confié plus tard.

Il a aussi reconnu que certains titres notamment Ecobank, Sonatel et Onatel méritent une attention particulière. Rappelons que les trois représentent une part importante de la capitalisation boursière globale du marché. Pour M. Amenounve, si les choses semblent s’améliorer pour Onatel et Sonatel, Ecobank tarde encore à donner de la lisibilité à ses investisseurs « malgré les efforts qu’elle fournit en terme de communication financière ».

Mais si la BRVM a perdu en termes de performance, elle s’est nettement améliorée sur d’autres segments, notamment celui des nouvelles introductions en bourse. Elle est en passe de tenir le record de nouvelles offres publiques initiales effectuées en 2016 en Afrique, avec quatre nouvelles introductions (BOA Mali, SIB, Sucrivoire et Coris Bank). Par ailleurs, elle est le premier marché financier africain à avoir introduit des obligations compatibles aux règles de la finance islamique (sukuks). Enfin la BRVM a gagné en terme de dynamisme. Au 30 septembre 2016, 172,73 millions de titres y ont été échangés, soit un taux de réalisation de 151,51 % par rapport à celui de la même période en 2015.

Déjà dans les radars des investisseurs des indices Standard & Poors, le marché financier de l’UEMOA va, dès le mois de novembre prochain, effectuer son entrée effective dans l’indice des marchés frontières du groupe Morgan Stanley Capital International (MSCI). Il y bénéficiera, aux côté d’autres marchés africains (Kenya, Nigeria, Maroc, Maurice et Tunisie), d’un accès aux liquidités plus large que ne lui a conféré jusqu’ici le MSCI Standalone, qui ne couvrait techniquement que trois pays, à savoir le Sénégal, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Une montée en puissance qui devrait donner plus de punch à la liquidité de ce marché.

ECOfin

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