Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) devrait entamer les négociations, aujourd’hui à Tunis, avec le gouvernement tunisien concernant un nouveau programme de coopération entre les deux parties.
Lundi, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) Chedly Ayari a déclaré, en marge du lancement du rapport du FMI sur la croissance dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), que « le montant du nouveau programme de financement FMI-Tunisie pourrait atteindre 2 milliards de dollars (environ 4 milliards de dinars tunisiens). Mais, cette fois la durée du programme est de 4 ans 2016-2019 » au lieu de deux ans du programme précédent (2013-2015). « Ce financement sera plutôt un programme de coopération servant la croissance économique plus qu’un crédit financier », a indiqué Ayari, ajoutant qu’il sera (le crédit) à des conditions avantageuses et servira les réformes économiques du pays.
En réponse à une question sur la possibilité d’une demande de la part de la Tunisie de rééchelonnement des dettes ou de report du remboursement des crédits du FMI à début 2017, le gouverneur de la BCT a souligné que « cette demande n’est pas, du tout, envisageable ».
« La Tunisie n’a jamais demandé, depuis l’indépendance, le report du remboursement de ses dettes même pour une journée après la date limite, pourtant le pays a vécu des périodes beaucoup plus difficiles que la conjoncture actuelle », a-t-il tenu à clarifier.
M. Ayari, qui a souligné la nécessité d’assurer le suivi de l’endettement en Tunisie, a reconnu que le pays va connaître aussi des difficultés, à partir de 2017, date limite pour le remboursement de plusieurs crédits remontant, pour la plupart, à 10 ans.
Pourtant, selon ses dires « la Tunisie est en mesure d’identifier des solutions à toutes les difficultés d’ordre économique ».
Le pays est déjà en train d’examiner les solutions financières appropriées pour faire face aux éventuelles difficultés financières, a-t-il conclu.