Le Réseau Tunisien d’Intelligence et de Veille Economique, une plate-forme d’informations sur les opportunités d’affaires à l’export et les tendances des marchés potentiels, a été lancé, jeudi, à Tunis, lors d’un séminaire organisé par la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Tunis (CCIT) et le Centre de Commerce International (CCI).
Il s’agit d’un projet, initié en 2009 dans le cadre de la promotion des exportations tunisiennes, moyennant un financement suisse d’un montant de 1 million 100 mille dollars US (environ 1 million 659 mille dinars tunisiens) et assisté techniquement par le CCI.
Ouvert à tous les organismes publics et privés et administrations qui produisent et diffusent des informations économiques et commerciales, ce réseau permettra, à travers la collecte et la synthèse de l’information et aussi la détection des tendances des marchés, d’orienter les autorités publiques et les opérateurs économiques vers une prise de décisions prospectives.
Les promoteurs de ce projet, dont la gestion et le développement ont été confiés à la CCIT, envisagent de faciliter, à travers ce réseau, la surveillance de l’environnement des entreprises et partant l’anticipation des risques de chaque décision où action à prendre en matière d’exportation ou de compétitivité à l’international.
Le ministre du Commerce, Béchir Zaâfouri, qui intervenait à ce séminaire, a souligné que le lancement de ce réseau vient couronner trois ans d’exécution, d’actions de formation sur la prospection des marchés à l’export et de finalisation des stratégies d’exportation dans les secteurs de l’agroalimentaire et des services.
Cette plate-forme, a-t-il dit, « devrait, aujourd’hui, aider les opérateurs économiques tunisiens à développer des politique de promotion des exportations et d’appui à la compétitivité à l’international en fonction des nouvelles tendances dans le monde des affaires ».
Pour le président de la CCIT, Mounir Mouakhar, « la veille économique n’est pas une pratique nouvelle en Tunisie dans la mesure ou plusieurs départements et institutions sont déjà initiés à cette technique (CEPEX, UTICA, INNORPI, IACE, Chambres de commerce ) ». La nouveauté de ce projet de « réseautique » réside, d’après M. Mouakher, dans le fait « qu’il va regrouper, dans un seul portail, ces différentes institutions, pour une meilleure coordination et une meilleure réactivité face aux évolutions des marchés extérieurs ».
Le responsable a, par ailleurs, lancé un appel aux entreprises tunisiennes pour qu’elles investissent dans des projets d’intelligence économique et de formation dans ce domaine.
L’ambassadeur de la Suisse à Tunis, Pierre Combernous, a pour sa part, mis l’accent sur l’importance de ce projet dans le soutien du commerce extérieur tunisien. « L’industrie tunisienne, a-t-il dit, dispose de tous les atouts pour réaliser une meilleure croissance et accroître ses exportations ».
Pour David Cordobes, administrateur en formation commercial au Centre du Commerce International, « il est aujourd’hui impératif de nouer des relations de partenariat avec les institutions suisses et françaises pour une éventuelle action de réseautique plus large ».