Le Bureau exécutif élargi de la Fédération Tunisienne de lHôtellerie, réuni en session extraordinaire le 31 juillet 2013, exprime sa profonde préoccupation quant à la situation qui prévaut dans notre pays.
Nous constatons avec amertume que la violence perpétrée dans notre pays depuis des mois a atteint un point critique, insoutenable avec lassassinat du Martyr Mohamed Brahmi et la perte de neuf de nos jeunes soldats lors dune embuscade terroriste. Cette situation de grande instabilité fragilise dune façon sensible notre secteur et pousse nos partenaires étrangers à choisir dautres pays concurrents.
Nous avons souvent eu limpression que, pour des raisons obscures les dirigeants actuels du pays refusent dadmettre limportance du secteur touristique pourtant si vital pour léconomie du pays.
Chaque jour, nos hôteliers se battent pour garder leurs unités ouvertes et pour conserver à leurs postes le maximum de personnel. Se sentant ignorés, mal compris, non soutenus, matraqués par la mise en place de taxes nouvelles, ils savent pertinemment que cette situation extrême de crise ne pourra perdurer et se préparent au pire.
Soyons directs et clairs : Le secteur de lhôtellerie, tout comme notre économie est à lagonie et exsangue. Il est impératif quun nouveau gouvernement ait le courage politique dés sa mise en place, de prendre les mesures adéquates pour restaurer de manière durable la sécurité dans le pays et enrayer la situation catastrophique des hôteliers en mettant en place immédiatement les mesures appropriées et volontaires, faute de quoi une partie importante de la capacité hôtelière ne survivra pas dici la fin de lannée 2013.
Il est évident que cette nouvelle vague de pertes demploi ne fera quattiser la grave crise sociale que la Tunisie endure déjà.
Les Tunisiens méritent de garder leurs emplois et la Tunisie de garder son rang parmi les nations les plus attractives sur le plan touristique.
Nous en appelons à la responsabilité de nos dirigeants pour que ce secteur essentiel pour léconomie nationale ne soit condamné à mort.