Inauguration ce jeudi 9 janvier en grande pompe de l’usine Renault de Tanger, en présence du roi Mohamed VI. Une véritable provocation en France en plein débat sur la désindustrialisation. Une chance pour le Maroc qui a déroulé le tapis rouge au groupe français : l’autoroute et la voie de chemin de fer ont été prolongés, un centre de formation financé par l’Etat marocain a été ouvert, et Renault va bénéficier d’exonération d’impôts sur les sociétés et de taxes d’exportation pendant 5 ans. Le Maroc devient ainsi la deuxième grande base industrielle à bas coût pour la marque au losange.

Un milliard d’euros d’investissement, un terrain de 314 hectares, 220 000 mètres carrés de bâtiments, 6 000 emplois prévus et une production de 250 000 véhicules… les superlatifs sont de rigueur pour évoquer l’usine Renault de Tanger qui doit être inaugurée ce jeudi par le PDG de Renault Carlos Ghosn et le roi du Maroc Mohamed VI.

Il s’agit d’une usine d’assemblage puisque les moteurs et boîtes de vitesse seront importés de France, d’Espagne et de Roumanie.

Pour Renault, la zone franche économique de Tanger est un choix stratégique pour sa production de véhicules à bas coût. C’est en effet le nouveau monospace Lodgy de la marque Dacia, qui sortira des chaines de montage de Tanger. Une voiture à bas coût produite par une main d’œuvre à bas salaire.

Après la Roumanie, c’est donc vers le Maroc que le groupe Renault se tourne, là où le salaire mensuel ne dépasse guère les 250 euros par mois. Avec néanmoins un port moderne, Tanger-Med, car l’essentiel de la production sera exportée. Environ 10% seulement sera destiné au marché nord-africain, moyen-oriental et africain. Et Renault s’apprête déjà à construire une deuxième ligne de montage pour produire jusqu’à 340 000 véhicules par an dès 2013.