Sfax la désillusion

J’aurai pu dire Sfax l’anarchie au lieu de Sfax la désillusion, mais j’ai choisi ce terme pour exprimer le mal que j’ai senti en arrivant à Sfax un Lundi après midi pour passer l’Aid en famille.

Sfax, cette ville réputée être la capital du Sud tunisien. Une ville de plus d’un million d’habitant dont sa population est connue pour son amour du savoir et son éducation. Une région à qui on loue son amour du travail bien fait et son économie florissante.

Ce que j’ai vu en abordant Sekiet ezzit, n’est pas nouveau, mais ce qui est nouveau c’est que là j’ai eu la possibilité de le dire à voix haute : Sfax est invivable.

Est-ce la responsabilité du pouvoir public ou des habitants de la région ?

D’après les données recueillis sur Wikipedia, Sfax abrite le premier port en termes de trafic. Le tiers de la production des produits de la mer, 38,5% de la production d’huiles d’olives et une grande partie de la production nationale avicole et de bovins sont issus de la région de Sfax. C’est une région dont les prouesses économiques ne sont plus à démontrer.

Ceci montre que la région est prospère et ne souffre pas économiquement.

Si on présente ces données à quelqu’un qui ne connaît pas la région, il s’attendra à voir une ville ou les gens sont épanouis socialement et culturellement. Une population très civilisée et citoyenne dans son comportement.

Ce que j’ai observé est l’opposé de ce qui devait être. J’ai vu des visages frustrés et stressés. J’ai vu l’anarchie dans la manière de conduire sans aucun respect d’autrui. Ce comportement ne peut que trahir un mal de vivre. Cette anarchie n’étant pas réprimée en l’absence d’agents de la police. D’où la responsabilité partagée.

La ville était salle, délaissée par les autorités, je me demande ou sont passés les agents de municipalité. J’ai vu la saleté partout. Ceci dit, selon mes souvenirs d’enfance, chaque quartier se chargeait de la propreté de son lieu de résidence. L’intervention de la municipalité se résumait à récupérer les déchets en masse. D’où la responsabilité partagée.

Le troisième volé concerne l’infrastructure publique. On doit tous reconnaître que l’ancien régime a trop lésé la région. En 23 ans un seul pont et il a fallut 5 ans pour qu’il soit opérationnel (même le pont de Rades n’a pas pris autant de délai). L’autoroute Sousse-Sfax vient juste d’être opérationnelle. Beaucoup de travail reste à faire dans ce sens. On a aussi promis à la région un stade de football, mais rien de tout ça n’a été fait. Les zones vertes sont quasi-inexistantes.

J’ai peut être oublié de dire des choses, mais c’est ce que j’ai vu et ça me fait mal au cœur de voir ma ville natale souffrir. Aux hommes de Sfax de réagir et de préparer une stratégie à Long terme qui garantirait un lendemain meilleur à la région.

vous pourriez aussi aimer

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy