Bientôt plus de transfusion possible en Tunisie ?
A peine la crise de la disponibilité des médicaments calmée, il semble que la les difficultés d’approvisionnement touchent maintenant aussi les réactifs nécessaires pour dépister le virus du SIDA.
Loin de poser uniquement un problème de dépistage de la maladie, cette rupture touche également un autre secteur stratégique de la santé : la transfusion sanguine. En effet, avant d’être administrée à un malade, chaque poche de sang doit être testée pour s’assurer qu’elle soit exempte d’agent infectieux notamment le virus du SIDA.
Sauf que depuis plusieurs jours, il semblerait que le réactif nécessaire pour effectuer ce teste soit en rupture au niveau du centre nationale de transfusion, lequel a la lourde charge d’approvisionner tous les autres centres du pays.
Sans ce réactif, point de transfusion possible : les opérations doivent être reportées, les femmes enceintes sont à la merci d’une hémorragie et il vaut mieux ne pas faire partie des nombreux accidentés de la route que compte notre pays chaque jours (un autre sujet de santé publique sur lequel nous nous attarderons dans les prochains jours) On serait tenté de penser que c’est une rupture ponctuelle indépendante de la volonté du centre national de transfusion et du fournisseur de réactif mais les difficultés financières de nos hôpitaux et leur gestion approximative nous poussent à envisager d’autres pistes.
lire aussi :