FMI-Tunisie : approbation d’un décaissement de 225 millions dollars EU

tunisie-fmi plumeseconomiques
L
e Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé, le 25 avril 2014, la 3ème  revue des résultats économiques obtenus par la Tunisie dans le cadre d’un programme de 24 mois appuyé par un accord de confirmation.

Cette action d’achèvement de la revue permet de décaisser, à la Tunisie, immédiatement 145,08 millions de DTS (environ 225 millions de dollars EU), ce qui portera le total des décaissements à 573 millions de DTS (environ 888,4 millions de dollars EU).

L’accord de confirmation biennal d’un montant de 1,146 milliard de DTS (environ 1,78 milliard de dollars EU, ou 400 % de la quote-part de la Tunisie au FMI) a été approuvé par le Conseil d’administration le 7 juin 2013.

Le Conseil d’administration, en achevant la troisième revue, a approuvé la demande de modification des critères de réalisation pour fin juin 2014 qui a été présentée par les autorités, et a accordé des dérogations pour les critères de réalisation de fin mars 2014 pour lesquels des données ne sont pas encore disponibles et rien ne permet de penser qu’ils n’ont pas été remplis.

À l’issue de la réunion du Conseil d’administration, M. Min Zhu, Directeur général adjoint et Président par intérim, a prononcé la déclaration suivante :

« Les autorités ont accompli des progrès dans le cadre de leur programme économique appuyé par le FMI. Les critères de réalisation quantitatifs pour fin mars semblent avoir été remplis, mais les réformes structurelles ont été ralenties par la crise politique prolongée de l’an dernier.

« L’adoption d’une constitution et la formation d’un nouveau gouvernement ont accru la confiance dans les perspectives politiques et économiques. Néanmoins, la croissance est modérée, le chômage reste élevé, et les déséquilibres budgétaire et extérieur sont élevés.

« De nouvelles mesures budgétaires, conjuguées à celles visant à maîtriser la masse salariale élevée et à réduire les subventions énergétiques régressives, contribueront à comprimer le déficit budgétaire croissant en 2014. Des réformes des recettes, un renforcement de la gestion des finances publiques et une réforme des entreprises publiques sont nécessaires pour améliorer la composition du rééquilibrage budgétaire. Il est essentiel d’améliorer les procédures de passation des marchés publics et l’exécution des projets pour inverser la sous-exécution des dépenses d’investissement, qui sont importantes pour favoriser une croissance dont les bienfaits sont partagés par le plus grand nombre. Il conviendra de continuer de préserver les dépenses sociales pendant le rééquilibrage budgétaire.

« L’orientation actuelle de la politique monétaire est appropriée, mais elle devra être durcie si les tensions inflationnistes ou les pressions sur le taux de change s’accentuent. Il est essentiel d’éliminer le plafonnement des taux débiteurs pour renforcer les canaux de transmission de la politique monétaire et l’accès au crédit. Un assouplissement du taux de change contribuerait à reconstituer la marge de manœuvre extérieure, à réduire les injections de liquidités et à rehausser la compétitivité.

« Une amélioration de la déclaration des données, un renforcement du contrôle et la nouvelle vision stratégique pour les banques publiques sont des mesures importantes pour réduire la fragilité du secteur bancaire. À court terme, il est prioritaire de concevoir les plans de restructuration des banques, d’établir la société de gestion d’actifs pour les créances douteuses du secteur du tourisme, de s’attaquer à la faible qualité des actifs et d’améliorer les mécanismes de résolution.

« Il est crucial d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles pour réaliser une croissance plus vigoureuse dont les bienfaits sont mieux partagés parmi la population. Un bon ciblage du dispositif de protection sociale doit aller de pair avec la réforme des subventions énergétiques afin de protéger les ménages vulnérables. »

A savoir :

Le DTS est un actif de réserve international, créé en 1969 par le FMI pour compléter les réserves de change officielles de ses pays membres. Sa valeur est basée sur un panier de quatre grandes devises. Les DTS peuvent être échangés contre des devises librement utilisables. Avec l’entrée en vigueur d’une allocation générale de DTS le 28 août et d’une allocation spéciale le 9 septembre 2009, le montant de DTS a augmenté de 21,4 milliards à environ 204 milliards (soit l’équivalent de quelque 316 milliards de dollars, converti au taux du 12 mars 2014).

D’après communiqué

vous pourriez aussi aimer

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy