Dégradation de la notation S&P : Une feuille de route à mettre en place

Standard and Poors« Le gouvernement est appelé à confirmer l’engagement irréversible de la Tunisie dans la voie de l’ouverture et de la libéralisation économique, qui sera un signal fort à envoyer aux acteurs et investisseurs nationaux et étrangers », a souligné M.Moncef Ben Slama, président de la Commission des experts, vendredi, à Tunis.

M.Slama qui intervenait à l’occasion d’une table ronde, organisée par le Centre tunisien de veille et d’intelligence économique (CTVIE) a exposéun projet d’une feuille de route qui peut servir comme document de base pour concevoir une éventuelle stratégie de relance, suite à la dégradation de la notation Standard and Poor’s (S&P) de la Tunisie.

L’expert a ainsi mis l’accent sur l’impératif d’opter vers des ajustements macro-économiques (la régulation de la situation des sociétés confisquées, la bonne gestion des dépenses publiques, la maîtrise de l’inflation et de la dette publique…).

Des ajustements financiers sont également à prévoir a-t-il ajouté parmi lesquels l’augmentation de capital pour le secteur bancaire public, l’amélioration des prestations et la diversification des produits bancaires.

Il a, en outre, insisté sur la nécessité de réunir toutes les conditions sine qua non pour garantir un climat d’affaireS attractif aux investisseurs, d’adopter des réformes institutionnelles et de restaurer l’image du pays, à travers une démarche de ‘lobbying’.

De son côté, M.Walid Belhadj Amor, président du CTVIE, a indiqué que « notre économie nationale est confrontée à une situation délicate, suite à la dégradation de la notation Standard and Poor’s (S&P) de la Tunisie », ajoutant qu’il est indispensable, actuellement, de pointer les faiblesses et les lacunes ayant été à l’origine de cette dégradation et d’identifier les solutions adéquates à mettre en œuvre.

Partant, il a expliqué que «la dégradation de la notation S&P est le résultat de plusieurs défaillances économiques et politiques, dont la fragilité du secteur bancaire tunisien, les dettes publiques et les difficultés sociales de réajustement, l’incertitude politique, l’incapacité proactive du gouvernement… A cela, s’ajoute la crise économique en Europe ».

Selon lui, cette dégradation est un problème complexe dont les répercussions seront graves et toucheront, progressivement, les différents secteurs d’activité économique (le tissu industriel, l’investissement, la création d’emplois…).

« Dès lors, il faut se préparer pour y faire face, à travers l’élaboration d’un programme clair qui s’articule autour de mesures urgentes et structurelles, garantissant la relance économique », a-t-il précisé.

A rappeler que l’Agence S&P a procédé, le 23 mai 2012, à l’abaissement de deux crans de la note de la dette à long terme de la Tunisie en monnaie locale et étrangère de BBB- à BB, ainsi que celle du crédit émetteur de la BCT de BBB- à BB stable, reléguant ainsi le pays dans la catégorie des emprunteurs spéculatifs.

Cette dégradation a eu, entre autres, comme conséquence la révision à la baisse de la note de 5 banques tunisiennes (BH, BTE, STB, BTK et ATB).

vous pourriez aussi aimer

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy