Secteur bancaire tunisien : performance, défis et comparaison avec l’Afrique et le monde

Secteur bancaire tunisien : performance, défis et comparaison avec l’Afrique et le monde

Secteur bancaire tunisien : performance, défis et comparaison avec l’Afrique et le monde

Le secteur bancaire tunisien, pilier de l’économie nationale, joue un rôle crucial dans le financement des entreprises et des ménages. Cependant, il fait face à des défis majeurs, notamment la gestion des créances douteuses et la modernisation des infrastructures. Comment se positionne-t-il par rapport aux banques africaines et mondiales ? Cet article analyse les performances, les enjeux et les perspectives du secteur bancaire tunisien, en s’appuyant sur des données et des déclarations officielles. 

Le secteur bancaire tunisien : un pilier économique fragilisé

En 2021, le secteur bancaire tunisien comptait 30 banques, dont 20 banques commerciales et 10 banques de développement, selon la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Le total des actifs du secteur s’élevait à 120 milliards de dinars tunisiens (TND), soit environ 40 milliards de dollars. Cependant, le secteur est confronté à un taux élevé de créances douteuses, qui représentait 14,5 % des prêts totaux en 2021, l’un des plus élevés en Afrique.  

« Le secteur bancaire tunisien doit résoudre le problème des créances douteuses pour renforcer sa stabilité et soutenir la croissance économique, » a déclaré Marouane El Abassi, gouverneur de la BCT, lors d’une conférence à Tunis en 2022.

Chiffres clés :  

– Nombre de banques : 30 (2021).  

– Actifs totaux : 120 milliards TND (2021).  

– Créances douteuses : 14,5 % des prêts totaux (2021).  

 Comparaison avec les banques africaines

Par rapport aux autres pays africains, le secteur bancaire tunisien se distingue par sa maturité et sa diversification. Cependant, il reste loin derrière des géants comme l’Afrique du Sud, où les actifs bancaires atteignent 1 000 milliards de dollars, ou le Maroc, avec 120 milliards de dollars. Le taux de pénétration bancaire en Tunisie est de 67 %, contre75 % au Maroc et 85 % en Afrique du Sud, selon la Banque Mondiale.  

« La Tunisie a un secteur bancaire mature, mais elle doit améliorer son inclusion financière pour rivaliser avec les leaders africains, » a souligné Makhtar Diop, directeur général de la Banque Mondiale pour l’Afrique, dans un rapport publié en 2021.  

Chiffres clés :  

– Actifs bancaires en Afrique du Sud : 1 000 milliards de dollars (2021).  

– Actifs bancaires au Maroc : 120 milliards de dollars (2021).  

– Taux de pénétration bancaire en Tunisie : 67 % (2021).  

Comparaison avec les banques mondiales

À l’échelle mondiale, le secteur bancaire tunisien apparaît modeste. Les actifs des plus grandes banques mondiales, comme JPMorgan Chase (3 700 milliards de dollars) ou Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) (4 300 milliards de dollars), dépassent largement ceux du secteur bancaire tunisien.

De plus, les banques tunisiennes sont moins rentables, avec un ROE (Return on Equity) moyen de 8 %, contre 12 % pour les banques européennes et 15 % pour les banques américaines, selon McKinsey & Company.  

« Les banques tunisiennes doivent améliorer leur rentabilité et leur efficacité pour rivaliser à l’international, » a affirmé Ahmed Kouchouk, ancien ministre des Finances, lors d’un colloque sur la finance à Tunis en 2021.  

Chiffres clés :  

– Actifs de JPMorgan Chase : 3 700 milliards de dollars (2021).  

– Actifs d’ICBC : 4 300 milliards de dollars (2021).  

– ROE moyen des banques tunisiennes : 8 % (2021).   

Les défis et les perspectives

Le secteur bancaire tunisien doit relever plusieurs défis pour renforcer sa compétitivité :  

Modernisation des infrastructures : Adopter les technologies financières (fintech) pour améliorer l’efficacité et l’inclusion financière.  

Gestion des créances douteuses : Mettre en place des mécanismes de recouvrement et de restructuration des dettes.  

Ouverture à la concurrence : Attirer des investissements étrangers pour dynamiser le secteur.  

« La digitalisation est une opportunité pour les banques tunisiennes de se moderniser et d’élargir leur clientèle, » a déclaré Nadia Gamha, experte en finance digitale, lors du Forum Fintech Tunisie en 2022.  

 Chiffres clés :  

– Taux d’inclusion financière en Tunisie : 67 % (2021).  

– Part des fintech dans le secteur bancaire : 5 % (2021).

Le secteur bancaire tunisien, bien que mature et diversifié, fait face à des défis majeurs qui limitent sa compétitivité à l’échelle africaine et mondiale. Pour renforcer sa position, il doit moderniser ses infrastructures, améliorer sa gestion des risques et accélérer son ouverture à la concurrence internationale. La réussite de ces réformes sera cruciale pour soutenir la croissance économique et l’inclusion financière en Tunisie.

 **Sources officielles** :  

Banque Centrale de Tunisie (BCT) : [Rapport sur le secteur bancaire 2021](https://www.bct.gov.tn)  

Banque Mondiale : [Données sur l’inclusion financière en Afrique](https://www.banquemondiale.org)  

McKinsey & Company** : [Rapport sur la rentabilité des banques mondiales](https://www.mckinsey.com)  

Forum Fintech Tunisie** : [Étude sur la digitalisation bancaire](https://www.fintechtunisie.com 

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