«La réalité de linformation en Tunisie, son rôle, ses difficultés et ses défis» tel est le principal axe dun séminaire organisé par le club du journalisme et des médias, à la maison de la culture de Kélibia sur le thème «les médias en Tunisie après la révolution».
Ce séminaire, auquel ont participé des habitants de Kélibia de différentes tranches dâges, des spécialistes en communication et des professionnels, a fait lobjet dun débat sur les défis du secteur des médias en Tunisie, notamment les médias publics, qui sont appelés selon, Moez Ben Mahmoud, enseignant à lIPSI, à réaliser la mutation souhaitée de «média gouvernemental» à «média public», surtout que la plupart des médias tunisiens avaient été utilisés durant les décennies écoulées pour servir limage de lancien régime.
M.Ben Mahmoud a indiqué que les hommes de médias sont appelés aujourdhui à consacrer une information indépendance et neutre, en faisant preuve de professionnalisme afin que le journalisme reflète la réalité du pays et les aspirations des Tunisiens.
De son coté, M.Zied El Hani, membre du Syndicat des journalistes tunisiens a démenti les allégations concernant le mauvais rendement du secteur de linformation, précisant que les médias en Tunisie, se développent au quotidien.
«Les médias sont un garant essentiel de la réussite de la transition démocratique, a-t-il dit, précisant que le journaliste, quelque soit sa position, est un porteur de message». Il a mis en garde contre un éventuel retour de la dictature à travers les tentatives de déstabilisation du secteur des médias et de la création dune ambiance de tension.
Il a souligné que «la reforme des médias doit émaner de la profession elle-même et non de lextérieur» appelant à accélérer la création de linstance indépendante de laudiovisuel et à mettre en vigueur le décret 116.
Le journaliste dEchâab (organe de lUgtt) Ghassen Ksibi a observé que le secteur des médias est convoité par les forces politiques et financières, doù le besoin dune information neutre et indépendante, au service de lopinion publique.
Le débat a été axé sur le besoin de promouvoir la spécialisation médiatique et la nécessité pour le journaliste dêtre neutre et intègre, afin que la presse puisse mériter son statut de quatrième pouvoir.