Le ratio moyen impôts-PIB de la Tunisie est le plus haut avec 30% en Afrique
Malgré un rythme d’évolution plus important que celui des autres régions du monde, les ressources fiscales internes, mobilisées par plusieurs Etats africains, continuent d’avoir un poids sur leurs produits intérieur brut, apprend-on de la synthèse de ce rapport, conjointement publié par de nombreuses organisations africaines sous le leadership de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE).
Les résultats des travaux concernent les efforts de mobilisation de ressources internes des périodes situées entre 2000 et 2015 par 16 pays africains. On y apprend, que le ratio moyen impôts-PIB, défini comme le total des recettes fiscales, y compris les cotisations de sécurité sociale des 16 pays étudiés, était de 19,1 % en 2015. Ces ratios vont de 10,8 % en République démocratique du Congo à 30,3 % en Tunisie.
Aussi on note que dans 13 pays, à l’exception de l’Afrique du Sud, du Maroc et de la Tunisie, le ratio impôts-PIB était inférieur à la moyenne des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) qui s’élevait à 22,8 % en 2015. La moyenne dans les pays de l’OCDE en 2015 était de 34,3 %. Parmi ces pays à faibles ratios, on retrouve la Côte d’Ivoire et le Cameroun, les deux locomotives de leurs sous régions (UEMOA et CEMAC).
Le projet en est à sa deuxième édition, et couvre les principaux résultats en ce qui concerne le ratio impôt-produit intérieur brut (PIB), la structure fiscale et les recettes non fiscales des pays participants. Pour la première fois, la moyenne de ces pays est mise en évidence dans l’optique de ressortir des données harmonisées et comparables à l’échelle internationale.
La publication est produite conjointement par le Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF), la Commission de l’Union africaine (CUA), le Centre de politique et d’administrations fiscales de l’OCDE, et le Centre de développement de l’OCDE. Elle a été réalisée avec le soutien financier de l’Union européenne et en collaboration avec les pays africains.
Elle marque une contribution importante à l’objectif panafricain d’améliorer la mobilisation des ressources intérieures, énoncé à ce titre dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, dans les priorités stratégiques des communautés économiques régionales et dans les Objectifs de développement durable (ODD). Elle met surtout en évidence les difficiles arbitrages auxquels doivent faire face les pays africains.
En même temps qu’ils doivent répondre à des besoins croissants en infrastructures sociales, en limitant au maximum leur endettement, ils doivent parvenir à mettre en place des politiques fiscales optimales sans renchérir le coût de la vie pour les populations.
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