TAA : signature du pacte pour la compétitivité de l’industrie automobile en Tunisie
La Tunisian Automotive Association « TAA » vient d’annoncer la signature du pacte pour la compétitivité de l’industrie automobile entre le Ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie sous le haut patronage de la Présidence du Gouvernement Tunisien et le secteur privé représenté par la TAA sous l’égide de l’UTICA et avec le soutien de la GIZ, qui a eu lieu le 6 juillet 2022en marge de la conférence sur la Stratégie Nationale de l’Industrie et de l’Innovation à l’horizon 2035.
Au travers de ce pacte, le secteur public représenté par le ministère de l’industrie, les mines et de l’Énergie et sous le haut patronage de la présidence du gouvernement et le secteur privé représenté par la TAA et sous l’égide de l’UTICA, s’engagent à promouvoir conjointement le secteur de l’industrie automobile, à améliorer sa compétitivité et à développer ses exportations ainsi que son emploi.
Le secteur automobile représente un levier de croissance important pour l’économie tunisienne.
C’est ainsi que ce partenariat entre le secteur public et le secteur privé aura pour objectif de développer le volume des exportations tunisiennes de composants automobiles de 7,5 milliards de dinars actuellement à 14 milliards de dinars à l’horizon 2027.
Parallèlement, il vise également la création de 60.000 postes d’emploi supplémentaires, aux 90 000 emplois déjà existants. A moyen terme, le pacte vise à attirer les investissements vers le secteur de la fabrication des voitures électriques et intelligentes et à attirer les sociétés leaders dans ce domaine ainsi qu’à porter l’investissement dans le secteur de 12% en 2018 à 22% en 2027 et le taux d’intégration de 40 à 48%.
Ce pacte représente un ensemble de mesures détaillées à mener de part et d’autre sur 5 piliers essentiels :
- Infrastructure
- Cade réglementaire
- Emploi et formation
- Recherche et développement
- Visibilité et Image
Parmi les actions stipulées, sur le plan infrastructure, l’État s’engage dans la mise en place d’un port en eaux profondes à l’horizon 2026, ainsi que des quais 8 et 9 au Port de Rades, la mise à niveau des ports et des zones industrielles sur tout le territoire ainsi que l’aménagement des sites d’implantation pour les constructeurs automobiles.
Sur le plan réglementaire, l’État simplifiera de 50% des procédures administratives et en digitalisera au moins 60%. L’État mettra en place des primes à l’investissement et au réinvestissement, et augmentera de manière significative le montant de l’investissement à l’étranger autorisé aux entreprises. De son côté,le privé mettra en place un code de performance et bonnes pratiques et communiquera mieux sur l’utilisation du Couloir vert pour le dédouanement.
Sur la plan Emploi et Formation, après la mise en place des besoins par le secteur privé de ses référentiels de métiers et de compétences, l’État développera des branches spécialisée set des formations en alternance en conformité avec les besoins du secteur. En parallèle, Le secteur privé s’engage à mobiliser des professionnels pour la formation et à mettre en place des centres de formation interne.
Sur la plan R&D, l’État développera un centre de compétences dédié au secteur automobile, et le secteur privé financera 10 projets de R&D et dynamisera ainsi l’écosystème entrepreneurial en mettant en place un incubateur inversé.
Sur le plan Visibilité et Image, l’État et le secteur privé se sont engagés à mettre en place un nombre d’actions de communication et de lobbying, pour promouvoir l’image du secteur automobile en Tunisie et lui donner de la visibilité.
Cet accord sera suivi dans le cadre d’une task force interministérielle pour le suivi de son exécution.
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