Le secteur du cuir et des chaussures : une situation critique

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 » La situation actuelle du secteur du cuir et des chaussures (CC) ne supporte pas une augmentation salariale eu égard au coût élevé des matières premières et de la main d’œuvre « , a déclaré le président de la Fédération Nationale du Cuir et de la Chaussure (FNCC) Younes Ben Taher.

« Depuis la Révolution, 3 augmentations salariales ont été décidées, a souligné Ben Taher qui intervenait, mercredi, au cours d’une réunion consacrée à l’examen des principaux problèmes du secteur et à laquelle ont participé les différents intervenants (chambre nationale des matières premières, chambre nationale des fabricants de chaussures et la chambre nationale des commerçants de détail).

Le responsable a fait savoir que certaines entreprises opérant dans ce secteur qui emploi 34 mille personnes, n’exploitent que 50% de leurs capacités de production, et cette situation engendrera la fermeture d’un nombre d’usines qui ne sont pas en mesure de faire face à la hausse des coûts et à des engagements sociaux incessants.

Le responsable a, toutefois, estimé « qu’une petite augmentation salariale reste possible», ajoutant que les doléances des intervenants seront soumises à la présidente de l’Organisation patronale Wided Bouchamaoui.

Ben Taher a appelé le gouvernement à prendre des décisions Courageuses ou à donner les grandes lignes d’un plan de lutte contre le commerce parallèle et l’implantation anarchique.

Nabil Besbes, responsable à la chambre nationale des commerçants de chaussures, a, pour sa part, appelé à protéger le produit tunisien qui trouve de moins en moins d’acheteurs attirés par les produits importés.

Autre problème soulevé, la baisse du nombre de main d’œuvre spécialisée et la réticence des jeunes à pratiquer ce métier.

Besbes a, dans le même cadre, recommandé l’application du contrôle technique sur les chaussures exposées dans les boutiques et les espaces commerciaux afin de vérifier leurs conformités aux normes.

Pour sa part, Wisem Ben Alaya, président de la chambre nationale des commerçants de détail, a préconisé l’accélération de l’application de la loi, la lutte contre l’implantation anarchique.

Il a précisé que la vente anarchique sur les trottoirs bloque l’accès aux boutiques, dont plusieurs d’entre eux risquent la fermeture. « Des lobbies sont derrière ce phénomène et leur objectif est de vendre plus rapidement et fuir le payement d’impôts », a encore précisé le responsable.

Il a par ailleurs réitéré la nécessité de mettre fin à la vente des chaussures utilisées (friperie), interdite par la loi en Tunisie car elles peuvent causer des maladies.

A souligner que le nombre des entreprises opérant dans le secteur du cuir et chaussure a atteint 251, dont 184 entreprises totalement exportatrices, selon les données de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA).

La valeur de production du secteur a atteint, en 2015, 1480 MD et la valeur des exportations est estimée à 604 MD et les importations ont atteint 452 MD, à la fin du mois de juin 2015.

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