Croissance de 3% : des signes de reprise de l’économie tunisienne

fmiLe Fonds monétaire international vient de terminer son premier examen de l’économie tunisienne depuis le « printemps arabe »,Vendredi dernier le 25-05-2012, un haut responsable du FMI a déclaré que l’économie de la Tunisie montre des signes de reprise après la révolution de l’année dernière , mais la crise dans la zone euro, son plus important marché d’exportation, présente des risques et des soucies.

Dans une interview à Reuters, le chef de mission du FMI pour la Tunisie, Joel Toujas-Bernate, a estimé que la crise de la dette européenne « est un gros nuage » pour la Tunisie, «Nous constatons actuellement des signes d’amélioration : le tourisme est en train de rebondir, l’investissement étranger revient, mais l’incertitude est grande concernant la situation en Europe, qui est le principal partenaire commercial et la source de ses investissements», a-t-il ajouté encore que suite aux changements constitutionnels et les perspectives d’une élection générale au début de l’année prochaine, la transition politique de la Tunisie « avance bien ».

Les dirigeants du parti islamiste ont cherché à rassurer les investisseurs et les touristes, mais les protestations et les grèves successives organisées par les opposants laïques de gauche ont sapé les efforts pour relancer l’économie dont la croissance avait diminué de 1,8 pour cent en 2011.

La croissance prévu selon le FMI entre 2% à 3 % cette année, dépend toujours des perspectives de l’étendue du ralentissement dans la zone euro principale source de la tunisie coté investissement et échange commercial, souligne Toujas-Bernate. Des estimations préliminaires publiées, cette semaine, annonce une croissance de l’ordre de 5 % au premier trimestre, par rapport à ce qu’elle était il ya un an.

 » Ce n’est pas encore complètement clair, mais nous nous attendons à un rebond, et la politique macroéconomique devra jouer un rôle important pour soutenir cette reprise, notamment la politique budgétaire, » a-t-il dit. « Il ya un potentiel évident pour une croissance plus forte à moyen terme fondée sur les points forts de l’économie tunisienne. »

« La Tunisie a une dette publique relativement confortable pour pouvoir disposer d’une certaine marge » pour augmenter les dépenses, a-t-il dit, ajoutant que la relance budgétaire devrait porter le déficit de 2012 à 7 % du produit intérieur brut.

« Après cette année, alors que la reprise s’installe, nous voyons la nécessité d’une consolidation progressive du budget sur le moyen terme, » a-t-il ajouté. « Nous allons voir une augmentation et une hausse de la dette publique pendant quelques années, mais les autorités seront en mesure de ramener la dette publique sur une courbe descendante et sur une tendance baissière, une fois la reprise économique réalisée.»

Toujas-Bernate indiqué que la Tunisie n’avait pas sollicité de financement du FMI, mais l’institution financière internationale est disposée à l’aider si nécessaire.

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