Un rapport du ministère des Finances sur la réalisation du budget de l’Etat pour l’année 2012, a révélé que le gouvernement a décaissé 41% des dépenses de développement inscrites dans le budget, alors que les dépenses de gestion ont enregistré un taux d’exécution de 80%.
Selon ce rapport, annexé au projet de loi de finances pour l’exercice 2013, 33% des crédits dédiés au développement ont été décaissés et 41% ont été ouverts, jusqu’à finseptembre dernier.
Le gouvernement provisoire a imputé la lenteur de la réalisation, au retard enregistré dans l’adoption de la loi de finances complémentaire 2012 (mai 2012).
De son côté, le ministre des Finances par intérim, Slim Besbes, avait affirmé, lundi, devant la commission des finances, de développement et de la planification de l’ANC, que « le niveau de réalisation du budget 2012, est en train de s’améliorer avec l’accélération du rythme des décaissements, à la fin de l’année ».
Les retards enregistrés ont essentiellement, touché les investissements directs de l’Etat, dont le taux d’exécution n’a pas dépassé 50,4%, fin septembre 2012, (soit près de 1024,6 MD, sur 2034 MD programmés).
Il s’agit, notamment des projets des ministères de l’Equipement (45%), l’Agriculture (57%), l’Enseignement supérieur (42%), la Jeunesse et du Sport (18%), la Défense nationale (47%) et l’Intérieur (38%).
Selon le même document, l’Etat est parvenu à mobiliser 76% des ressources fiscales prévues dans la loi de finances complémentaires 2012, alors que le taux de réalisation des ressources non fiscales est resté en deçà des prévisions (43% des estimations).
Concernant les ressources d’emprunt, estimées dans la loi de finances complémentaire de 2012, à 5 757 MD, 58,3% seulement ont été mobilisées (3359 MD).
La Tunisie est parvenue à lever 86,5% de l’emprunt intérieur et 49,1% de l’emprunt extérieur.