Tunisie l’espoir : mode d’emploi pour une reprise
Au service de la reprise-. A lui seul, le titre est tout un programme. Dans une démarche responsable et citoyenne, Elyès Jouini, entouré d’une dizaine d’experts (en économie, services publics, santé, statistiques, protection sociale, pauvreté) met à la disposition de ceux qui désirent faire avancer le pays, un ouvrage sous forme de mode d’emploi pour une reprise sérieuse et bien pensée.
Trois ans après s’être débarrassé de la dictature, le pays est toujours mal en point. La machine est grippée et n’arrive pas à prendre l’élan nécessaire pour se sortir de la crise. Les réformes tardent à être lancées.
À une politique économique basée sur le clientélisme et la kleptocratie d’une minorité proche du pouvoir a succédé une politique du court-terme qui navigue sans tableau de bord.
L’agriculture est en souffrance chronique. Les prix flambent et le chômage atteint des proportions vertigineuses. La situation sociale est inquiétante et le mécontentement ne cesse d’enfler. Les écarts se creusent un peu plus chaque jour.
En Europe, principal partenaire, la sortie de la récession s’éternise, entraînant dans son sillage une grosse lourdeur sur la reprise tunisienne.
La croissance, ralentie et inégalement répartie, est insuffisante. Les institutions internationales en revoient les prévisions à la baisse L’investissement est au plus bas.
Le déficit ne cesse de s’aggraver, la dette s’amplifie et les marges de manœuvre s’amenuisent.
En homme de science et de terrain, Elyès Jouni, faisant équipe avec les meilleurs experts dans les domaines concernés, fournit le mode d’emploi pour régénérer l’économie de la Tunisie parallèlement à son incontestable maturité politique.
Cette nouvelle vision permettrait d’ancrer la Tunisie dans une croissance accélérée, pérenne, équilibrée et dont les fruits seraient redistribués de la manière la plus équitable possible.
Tout en veillant à rester à la fois, attentif, pragmatique et audacieux, le collectif propose, non pas des réformes, mais une sorte de mutation portant notamment sur une refonte énergique des systèmes éducatifs et de santé, de la politique fiscale, des dispositifs de solidarité, à même de transformer la Tunisie en une puissance exportatrice régionale.
Dans ce but, il propose une nouvelle vision quant à la démarche à entreprendre pour repenser l’offre et la qualité des services, réadapter l’agriculture au climat et au client et remodeler le paysage techno-industriel.
La Tunisie a entamé sa transition avec un certain nombre d’acquis : un PIB par habitant parmi les plus élevés d’Afrique, un niveau de développement socio-économique proche des pays de l’OCDE, une population jeune et éduquée.
Le pays affiche également une infrastructure de base satisfaisante mais les efforts restent à poursuivre pour assurer un meilleur maillage territorial et la modernisation des réseaux.
De son côté, l’environnement proche de la Tunisie offre des opportunités certaines aux entreprises.
Le temps est donc venu pour les nouvelles compétences de réfléchir autrement et de prendre leur responsabilité dans l’édification d’une nouvelle Tunisie et de s’engager sans plus tarder.
-La révolution a rendu l’impensable possible, il nous reste à rendre possible l’indispensable et le nécessaire-.
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