Tunisie : le chinois SRBG décroche le marché de construction du pont de Bizerte

Tunisie : le chinois SRBG décroche le marché de construction du pont de Bizerte

Tunisie : SRBG décroche le marché de construction du pont de Bizerte

Située au nord de la Tunisie, la ville de Bizerte qui s’est développée entre le lac éponyme et la Méditerranée a longtemps été contrainte à une mobilité réduite en raison du manque d’infrastructures adaptées pour contourner les obstacles naturels au transport.

Le groupe chinois SRBG (Sichuan Road and Bridge Group) a été sélectionné pour réaliser deux lots du projet de construction du pont de Bizerte, a annoncé le ministère tunisien de l’Équipement et de l’habitat. L’entreprise a été choisie à l’issue d’un appel d’offres lancé depuis 2022, auquel ont soumissionné d’autres multinationales telles que Vinci group, Eiffage, China Road & Bridge Corporation, Arab Contractors, etc.

Considérée comme la phase la plus importante du projet, la tranche des travaux attribuée au groupe chinois est évaluée 610 millions de dinars (196 millions USD), soit plus de 79% des 770 millions de dinars consacrés à cette infrastructure dont les bailleurs sont la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque africaine de développement (BAD) et l’État tunisien.

Le pont qui permettra une liaison permanente entre les deux rives sur le canal de navigation marine du lac de Bizerte sera érigé sur une longueur de 2070 mètres avec une hauteur de 56 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Les autres lots du projet consistent en la construction de voies d’accès au pont, notamment des routes totalisant 14 km de linéaires ainsi que 4 échangeurs. Les travaux devraient démarrer d’ici la fin du premier trimestre de l’année en cours et durer 38 et 27 mois respectivement pour la construction du pont et des routes adjacentes.

Le nouvel ouvrage d’art est destiné à remplacer l’ancien pont mobile construit depuis les années 80 pour permettre le franchissement du lac et de la mer vers les rives. Ces eaux servent aussi de voie navigable aux navires desservant le port de la ville, ce qui oblige à souvent lever le pont pour permettre le passage des bâtiments de mer. Un processus qui bloque à chaque fois le trafic routier.

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