Uber Maroc aura décidé de jeter l’éponge
L’amour aura duré trois ans. Lassé, Uber aura décidé de jeter l’éponge. Le géant des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) a annoncé hier que «l’incertitude réglementaire actuelle ne nous permet pas de fournir une expérience sûre et fiable […]. Ainsi, tant qu’il n’y aura pas de vraie réforme et un environnement favorable aux nouvelles solutions de mobilité, nous sommes contraints de suspendre nos opérations ».
Il faut dire que pour la compagnie américaine, l’histoire a commencé sur de mauvaises bases. En effet, explique Le Monde, la loi oblige tout transporteur à détenir un agrément. Si Uber prétend de son côté qu’il existe un vide juridique relatif au statut des VTC, pour les autorités, les chauffeurs de la compagnie exercent dans l’illégalité. Mais l’échec d’Uber scellera surtout le triomphe des taxis qui auront eu raison de ceux que l’un d’eux qualifie de : «petits incompétents qui volaient notre clientèle».
Si Uber s’engage à accompagner ses 300 chauffeurs marocains le temps de la transition, et à mettre en place de nouvelles règles, la direction a dans le même temps émis des signaux contradictoires. Début janvier, l’actionnaire principal, Rajeev Misra avait indiqué vouloir réorienter sa compagnie vers des marchés comme les Etats-Unis, l’Amerique latine et l’Europe. De nouvelles histoires, pour se remettre de sa brève aventure marocaine.
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