Transport : la dette de la Transtu évaluée à près de 2 milliards de dinars
La compagnie publique tunisienne de transport de masse cherche depuis quelques années à équilibrer sa trésorerie, mais la tâche est peu évidente avec les performances qui fléchissent et les dettes qui s’accumulent sans cesse.
Transtu, l’opérateur public tunisien de transport en commun par bus et par métro léger, a accumulé des dettes chiffrées à 2 milliards de dinars (environ 640 millions USD), selon Abderraouf Essalah, administrateur délégué de la Société.
Selon lui, 1,8 milliard de dinars de dettes ont été contractées pour la seule année 2022, dont 230 millions de dinars chez les banques et fournisseurs de pièces de rechange. Ce niveau d’endettement s’expliquerait par le défaut d’ajustement des tarifs de transport, ainsi que la hausse des coûts liés aux services, notamment le carburant et la masse salariale.
Cette situation a entre autres paralysé le programme d’augmentation de la flotte de l’opérateur, qui avait annoncé son intention d’acquérir 300 bus d’occasion, 89 nouveaux bus, et de remettre à niveau 13 wagons de métro.
Pour le volet de ses activités lié au transport ferroviaire, Transtu connait des difficultés similaires qui font obstacle au renforcement de sa flotte de trains, ce qui limite la disponibilité de son offre dans Tunis et dans ses banlieues.
La société a néanmoins des promesses de financement de la part de la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) qui ont promis chacune d’injecter 45 millions d’euros dans l’acquisition de nouvelles unités ferroviaires.
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