Les aviculteurs revendiquent la restructuration du GIPAC

 

Les aviculteurs ont revendiqué, mardi, à Tunis, la restructuration du
Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles
(GIPAC), en vue de préserver leurs droits.
Ils ont appelé, lors d’une conférence nationale sur l’aviculture,
organisée par l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP),
à déterminer le coût réel de la production, en vue de fixer une
tarification qui s’adapte au pouvoir d’achat du consommateur, sans pour
autant, nuire aux intérêts des éleveurs.

Les aviculteurs ont estimé « que le prix de la viande de poulet n’est pas
cher, en comparaison avec les prix de certains fruits », tout en
demandant la mise à niveau du secteur de l’aviculture, à l’instar de
celui de la pêche.

Le secrétaire général de la Fédération nationale des aviculteurs (FNA),
Abdelmajid Ezzar, a estimé nécessaire de revenir au système de quotas
dans l’aviculture, tout en attirant l’attention sur le fait que » la
corruption s’était largement propagée, lors de la distribution des
quotas par des personnalités influentes de l’ancien régime ».

Et d’ajouter que les coopératives agricoles ne bénéficiaient, auparavent
que de 12% de ces quotas, signalant plusieurs litiges entre les
éleveurs, les propriétaires des couveuses à volailles et les abattoirs.

Selon M. Ezzar, l’un des problèmes majeurs du secteur concerne la hausse
du prix du fourrage, qui a triplé en deux mois, contribuant au
renchérissement de la viande de poulet.

L’aviculteur, a-t-il ajouté, fait face à de nombreux problèmes, dont la
multiplication des maladies dues au changement climatique, la qualité
des fourrages et la hausse des prix des œufs importés et destinés à la
couvaison.

De son côté, M.Salah Toumi, secrétaire général adjoint de la FNA, a fait
savoir que le stock national actuel de la viande de poulet, destinée à
la consommation pendant le mois de Ramadan, s’élève à 935 tonnes.

Le stock d’œufs actuellement, de 35 millions d’unités, devrait avoisiner
les 55 millions avant le Ramadan, pour atteindre 140 millions d’unités
pendant le mois saint.

M.Toumi a affirmé que les œufs se vendent au consommateur à un prix
moindre que le coût de production, avancant que les éleveurs en Tunisie
sont capables de couvrir les besoins nationaux en poulets, avec la
possibilité d’exporter sur les marchés extérieurs.

Il a recommandé, d’organiser la relation entre les éleveurs et les
propriétaires des abattoirs, de contrôler l’application de la loi dans
ce secteur ainsi que d’aider les éleveurs à réduire le coût de production.

Cette rencontre nationale vient couronner une série de conférences
régionales, dont les recommandations ont été axées notamment sur «
l’interdiction de l’exportation des produits avicoles, tant que le pays
ne dispose pas d’un stock national, tout en arrêtant l’importation des
œufs destinés à la couvaison, des poules pondeuses et des viandes blanches».

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