Le FMI approuve le décaissement de 447 millions $ pour le Kenya

Le FMI approuve le décaissement de 447 millions $ pour le Kenya

En juillet, le Kenya avait déjà obtenu un décaissement de 235 millions $ du FMI à l’issue de la troisième revue des accords FEC et MEDC dont il bénéficie. Ceux-ci visent à mettre en œuvre des réformes économiques dont le Fonds vient à nouveau de saluer l’évolution.

Le Kenya bénéficiera d’un financement de 447 millions $ du Fonds monétaire international (FMI). L’annonce a été faite lundi 19 décembre, dans un communiqué publié par l’institution de Bretton Woods.

Les fonds s’inscrivent dans le cadre d’une facilité élargie de crédit (FEC) et d’un mécanisme élargi de crédit (MEDC) accordés au pays. D’après le Fonds, ils serviront à soutenir le budget de l’Etat, dans la logique des réformes en cours pour renforcer la stabilité macroéconomique du pays.

Approuvés en avril 2021, les accords FEC et MEDC du Kenya ont pour objectif de remédier aux vulnérabilités de la dette, de soutenir la réponse des autorités à la pandémie de Covid-19 et aux chocs mondiaux, tout en améliorant la gouvernance et les réformes économiques plus larges. D’après les responsables du FMI, les mesures prises par le gouvernement en ce sens depuis plusieurs mois ont permis déjà d’obtenir des résultats satisfaisants.  

« Grâce aux progrès de l’assainissement budgétaire, la dette publique a commencé à se stabiliser. Les impôts ont fortement progressé au cours de l’exercice 2021-22, tandis que les dépenses ont été comprimées en raison de l’insuffisance du financement commercial extérieur, ce qui a entraîné un excédent primaire de l’ordre de 1,7 % du PIB.», précise l’institution. Et d’ajouter : « Le programme de réformes structurelles du Kenya progresse, bien qu’avec quelques retards. Dans les domaines de la gouvernance et de la transparence, les autorités ont désormais achevé et publié les audits des dépenses liées au vaccin COVID-19 et commencé à publier les informations relatives à la propriété effective des soumissionnaires retenus pour les nouveaux marchés ».

Bien que de nombreux défis restent à relever concernant notamment la dépréciation du shilling kényan face au dollar ou la baisse des réserves de change, la croissance économique kényane devrait rester résiliente aux chocs extérieurs à court terme. Pour 2022, le FMI estime qu’elle se chiffrera à 5,3%, puis à 5,1% en 2023, et 5,5% en 2024.

« L’économie a enregistré de bons résultats dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, de durcissement des conditions de financement et de volatilité des prix des produits de base, tandis que la sécheresse persistante a aggravé l’insécurité alimentaire et que les risques liés au climat posent des défis permanents. Des politiques macroéconomiques prudentes se renforçant mutuellement et la mise en œuvre résolue de réformes structurelles restent essentielles pour préserver les perspectives positives à moyen terme », a indiqué Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du Fonds.

Rappelons que le nouveau décaissement du FMI intervient après la quatrième revue des accords signés avec le pays. Ceux-ci portent sur un montant total de 2,4 milliards $ et s’étalent sur 38 mois.

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