BTP : réalisé à 43%, la livraison du 2e pont entre le Cameroun et le Tchad annoncée pour 2024
La fin des travaux de construction du pont sur le Logone, qui fera le lien entre la ville camerounaise de Yagoua et la Tchadienne Bongor, est annoncée pour le premier trimestre 2024. Ceci, en dépit d’un taux de réalisation actuel des travaux estimé à seulement 43% depuis leur lancement en février 2020. Ce lancement avait été suivi d’une période d’arrêt, suite à la pandémie du Covid-19. L’information a été révélée au cours d’une descente sur le chantier, que vient d’effectuer le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.
« Nous travaillons dans la dynamique de livrer les travaux le 4 mars 2024 comme initialement prévu », a confié au journal Cameroon Tribune Dieudonné Zonou, le coordonnateur de l’unité mixte de gestion du projet. Le ministre des Travaux publics, lui, se veut même plus optimiste. « Il est possible que les travaux soient livrés dans les délais. Si on ne gagne même pas quelques semaines, voire quelques mois », soutient Emmanuel Nganou Djoumessi. Le membre du gouvernement, apprend-on, tient son optimisme du niveau de déploiement des engins sur le chantier par les sociétés Razel et Sotcogog, adjudicataires du contrat, ainsi que la consistance des travaux restants.
Long de 620 mètres, ce pont sur le Logone permettra de booster les échanges entre le Cameroun et le Tchad. Il s’agit de la 2e infrastructure de ce type qui sera construite entre les deux pays, après le pont Nguéli, qui relie les villes de Kousseri, au Cameroun, et Ndjamena, au Tchad.
L’ouvrage devrait couter 74 milliards de FCFA. Il est financé par des prêts de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Union européenne (UE), qui seront supportés par les États du Cameroun (58%) et du Tchad (42%).
En plus du pont proprement dit, souligne la BAD, le projet intègre la construction des voies d’accès de 14,2 km, réparties en 7,4 km du côté tchadien, et 6,8 km du côté camerounais ; ainsi que des aménagements connexes constitués essentiellement des infrastructures socio-économiques (postes frontaliers, dispositif de signalisation…). Ce qui porte le cout global du projet à environ 92 milliards de FCFA.
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