Un partenariat renouvelé entre le musée national du Bardo et le musée du Louvre

Un partenariat renouvelé entre le musée national du Bardo et le musée du Louvre 

Le redéploiement des collections du musée national du Bardo s’achève dans la salle de Carthage : le 4 novembre 2015, le splendide ensemble de statuaire antique retrouve place autour de la mosaïque centrale dans une muséographie repensée. 35 sculptures ont pu être restaurées par les huit stagiaires du chantier-école mené conjointement par le musée du Louvre et le musée national du Bardo. Ce chantier -école, créé en 2011 dans le cadre d’une convention liant les deux musées pour cinq ans, vise à former des jeunes aux métiers de restaurateurs et d’installateurs.

Huit mois après l’attentat tragique qui l’a frappé, atteinte aux valeurs universelles d’ouverture et de respect de l’autre, le musée national du Bardo demeure irremplaçable dans la transmission et dans l’accès de tous à la connaissance.

Le patrimoine est un élément constitutif de l’histoire des peuples et de leur identité, auquel chacun doit pouvoir avoir accès.

Un partenariat renouvelé entre le musée national du Bardo et le musée du Louvre

Annoncée le 18 avril 2015 par les ministres de la Culture des deux pays, une nouvelle convention-cadre est sur le point d’être signée pour poursuivre la collaboration entamée en 2009 entre le Louvre et le Bardo.

L’accord porte notamment sur :

* L’extension du chantier-école aux collections de Bulla Regia, de Thuburbo Majus et de Mahdia ;

* L’accompagnement dans la création d’un atelier de restauration de sculptures au sein du musée national du Bardo ;

* L’organisation d’expositions visant à valoriser les collections du musée national du Bardo et du musée du Louvre.

La Tunisie et la France ont toutes deux un patrimoine archéologique et artistique riche en antiquités romaines et partagent une histoire muséale commune et une longue tradition de collaboration archéologique. En poursuivant le transfert de compétence et la coopération scientifique, ces liens sont à nouveau renforcés.

Un partenariat renouvelé entre le musée national du Bardo et le musée du Louvre

Un partenariat depuis 2009 avec le musée du Louvre pour la collection de sculptures

Le 9 novembre 2009, une convention-cadre d’une durée de 5 ans a été signée entre l’Institut National du Patrimoine, organisme de tutelle du musée national du Bardo, et le musée du Louvre. Le partenariat couvrait de vastes champs de coopération, notamment :

*L’étude et le bilan sanitaire de la collection de sculptures du musée national du Bardo dans la perspective de sa réouverture après rénovation.

*La formation des personnels tunisiens par le biais de transfert de compétences ;

* L’accompagnement dans le réaménagement muséographique de la salle de Carthage et la restauration des sculptures romaines de cette collection.

Un récolement et un bilan sanitaire d’une partie des collections lapidaires du musée ont été réalisés en 2010 mais interrompus par les travaux d’agrandissement du musée.

35 sculptures ont ainsi été restaurées depuis la création du chantier école dont 12 pour la grande statuaire et 23 portraits. Dans le cadre de la convention, deux expertes du service Louvre Conseil du musée du Louvre encadrent le chantier-école en lien avec le directeur du musée national du Bardo et la directrice du département des antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre.

Un chantier-école pour former des restaurateurs

Durant l’année 2011, 8 stagiaires, issus de la section « sculpture » de l’École Nationale des Beaux-arts de Tunis, ont été recrutés et ont intégré un chantier-école initié par le musée du Louvre en collaboration avec le musée national du Bardo et soutenu financièrement par l’Institut français de Tunisie (IfT).

En 2012, après deux ans de formation, quatre d’entre eux ont été sélectionnés puis recrutés au début de l’année 2013 par l’Institut National du Patrimoine, créant ainsi le premier atelier de restauration de sculptures en Tunisie.

Une formation complète aux métiers de la pierre a ainsi été dispensée aux stagiaires : enseignement des principes de manutention et de transport, sensibilisation aux problématiques liées à la conservation et à la manipulation des oeuvres, apprentissage des compétences essentielles requises pour le métier de restaurateur.

En 2014, deux des stagiaires ont pu intégrer la section conservation restauration des œuvres sculptées de l’Ecole supérieure des Beaux arts de Tours en France. A l’issue de cette formation, ils rentreront munis d’un diplôme de restaurateur de sculptures et seront à même d’enseigner cette nouvelle discipline qui n’existe pas en Tunisie.

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