Arrivé à Nantes avec 36 heures de retard pour 87 passagers bloqués à Djerba

Un avion de la compagnie Tunisair Express, qui aurait dû atterrir dimanche à 22H15 à Nantes, n’est finalement arrivé qu’à 04H30 mardi matin, après de nombreux départs repoussés, l’avion qui devait ramener les passagers vers Nantes est victime d’une panne technique. 

Un incident qui intervient dans un jour noir en Tunisie où tous les avions sont sollicités pour assurer les transits de fin de vacances estivales.

« Dimanche nous avons eu un problème technique avec l’avion qui devaitramener ces passagers, et comme c’était l’un des jours de trafic lesplus chargés de l’année en Tunisie, nous avons eu beaucoup de mal à en trouver un autre et ne l’avons obtenu qu’à minuit 45 mardi », a expliquéà l’AFP au téléphone la directrice commerciale de Tunisair Olfa Damergi.

« Nous les avons pris en charge en restauration et en hôtel et avons essayé de faire de notre mieux, s’il y a des réclamations, nous les traiterons », a-t-elle ajouté.
Les passagers, parmi lesquels se trouvaient une trentaine d’enfants, n’ont cessé, pendant plus de 36 heures, d’être ballottés entre la compagnie, l’affréteur et les autorités locales, selon le récit d’une passagère, Lenaick Dorange.

« Nous aurions dû quitter Djerba dimanche vers 18H30. Après avoir attendu dans l’aéroport l’avion qui n’arrivait pas, on nous a conduits dans un hôtel pour dîner, puis à 01H00 du matin dans un autre hôtel pour dormir en nous disant de nous tenir prêts à repartir à 08H30 lundi », a-t-elle expliqué à l’AFP.

« A 08H30 nous étions tous prêts, mais on nous a dit d’attendre 10H00, puis 13H00, puis 18H00… A chaque fois, impossible d’avoir des informations, tout le monde se renvoyait la balle. On a dû contacter le consulat de France là-bas pour qu’il nous aide, ce qu’il a fait », a-t-elle ajouté.

« Pour finir, alors qu’on nous emmenait hier soir à 22H00 vers un avion, le bus a commencé à faire demi-tour en nous annonçant que l’avion était en panne. Alors on a tous décidé de faire un sit-in sur le tarmac avec les enfants », a raconté Mme Dorange, mère de trois enfants dont la plus jeune a 2 ans et demi.
« On leur a dit qu’on ne bougerait pas tant qu’un avion ne nous emmenait pas et finalement, on a décollé vers 01H00 du matin », a-t-elle souligné.

« La plupart des enfants étaient bien trop épuisés pour rentrer à l’école: ma fille de 9 ans a tenu absolument à y aller mais celle de 7 ans et celle de 2 ans et demi, qui faisait sa première rentrée, dorment encore à l’heure qu’il est », a-t-elle ajouté mardi vers 12H30.