»Sehra Med » : le salon des équipements d’hôtels et restaurants sera organisé du 4 au 8 novembre 2015, à Sousse

La promotion de la gastronomie et la valorisation de l’art culinaire de la Tunisie dont le patrimoine culinaire remonte à près de 3000 ans, sera au cœur de la 4éme édition du Sehra Med, salon des équipements d’hôtels, restaurants, cafés et agencement, qui sera organisé du 4 au 8 novembre 2015, à Sousse.

Les organisateurs du salon (Société méditerranéenne de commerce et de services d’expositions -MED Expo- et Association tunisienne des professionnels de l’art culinaire -ATPAC-), feront appel à de jeunes chefs tunisiens qui devront valoriser la gastronomie nationale, a fait savoir Mounir Arem, secrétaire général ATPAC Il a précisé samedi lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, que quelque 70 exposants prendront part à ce salon qui « ambitionne de faire rayonner la Tunisie à l’échelle internationale et à donner un coup de pouce au secteur touristique ».

Le président de l’ATPAC, Rafik Tlatli, a ajouté que plusieurs concours seront organisés à l’occasion de cette foire internationale. L’objectif étant de faire avancer la gastronomie en Tunisie.

Le premier étant « le concours national du jeune élève cuisinier » qui constituera une occasion pour les élèves cuisiniers de faire connaître, mettre en valeur et partager leur savoir-faire dans l’art culinaire.

Les candidats seront appelés à réaliser une épreuve sur le thème « la volaille et les pâtes en cuisine tunisienne ».

S’agissant du 2ème concours, il portera sur l’art de sculpture sur fruits et légumes, et ce pour montrer l’aspect artistique des cuisiniers tunisiens.

Au programme également, « le tunisian gastronomy awards 2015 », qui est une compétition d’envergure destinée aux cuisiniers professionnels et expérimentés.

Les candidats devront réaliser une épreuve de viande sur le thème « l’agneau de Thibar » et une autre épreuve de poisson sur le thème de « la RASCASSE ».

Coté pâtisserie, il y aura deux concours, l’un est relatif au croquembouche (pièce montée réalisée avec des petits choux, appelée pyramide de choux) et l’autre concerne « les entremets aux parfums de Tunisie ».

Quant au dernier concours, il concerne la cuisine rapide et revisitée.

De son coté, Fouad Frini, membre de l’ATPAC a appelé à la diffusion de la culture culinaire tunisienne qui manque de codification et n’est pas enseignée dans les écoles du tourisme, soulignant que ceci pourrait se répercuter sur le niveau de la gastronomie nationale et l’image qu’elle donne à l’international. «D’abord, on doit commencer par éduquer nos enfants à une bonne alimentation ainsi qu’aux différentes cultures culinaires et aux différents goûts.

Aujourd’hui, la cuisine tunisienne a complètement déviée de ses origines, ceci est perceptible tant au niveau d’une utilisation exagérée des conserves alimentaires (Tomate et Harissa industrielles), qu’au niveau de la technique de cuisson utilisée (cuisson rapide à températures élevée). Pourtant la meilleure cuisson doit se faire à basse température, selon la méthode de nos grand-mères.

Cette méthode disparue est une technique de cuisson qui s’enseigne dans les grandes écoles, elle garantit la saveur et préserve les vitamines contenues dans les aliments ainsi que leur qualité ». Et de rappeler que «si nous revenions aux sources, notre cuisine qui est une cuisine méditerranéenne, se basait sur des produits sains, tels que l’huile d’olive, les légumes frais, les céréales et toutes les variétés de viandes ».

*Les tunisiens ont les plus mauvaises habitudes culinaires au monde *

D’après Frini, des études récentes ont montré que les tunisiens ont les plus mauvaises habitudes culinaires dans le monde, d’autant que nous enregistrons des niveaux records de maladies telles que l’hypertension, le diabète et le cholestérol.

Par ailleurs, le directeur commercial de Med Expo, Kais Lahiani a indiqué que cette édition du salon sera consacrée à la consolidation des relations entre la Tunisie et l’Algérie et accueillera cette année une délégation d’hommes d’affaires algériens. « Nous avons choisi l’Algérie parce que les algériens ont soutenu le tourisme tunisien qui a beaucoup souffert surtout après l’attentat terroriste de Sousse survenu le 26 juin 2015 », a-t- il expliqué.

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