La Banque Mondiale déboursera 160 milliards de dollars, d’ici fin juin 2021, pour soutenir les ripostes des pays face à la COVID-19
Le Groupe de la Banque Mondiale a annoncé, dans son rapport annuel 2020, intitulé « Prêter soutien aux pays en des temps sans précédent », publié récemment, qu’il prévoit de débourser jusqu’à 160 milliards de dollars sur 15 mois, d’ici fin juin 2021, pour soutenir les ripostes des pays face à la COVID-19.
« La pandémie de COVID-19 met en péril des vies, des moyens d’existence et des économies entières, et anéantit des décennies de progrès économique, de recul de la pauvreté et de progression du développement humain.
La pandémie pourrait faire basculer environ 100 millions de personnes de plus dans l’extrême pauvreté en 2020 ».
Mettant l’accent sur les perspectives de croissance régionales, la BM a estimé que la croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord s’est contractée de 0,2%, en 2019 et devrait se tasser de 4,2% en 2020.
La BM a souligné, toutefois, que « cette projection est extrêmement incertaine dans le contexte de la pandémie de COVID-19, de l’effondrement consécutif des cours pétroliers mondiaux et du tourisme, et de la baisse des envois de fonds ».
« La production des pays en développement exportateurs de pétrole de la région devrait reculer de 5%, tandis que la production économique des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devrait chuter de 4,1%. Du côté des importateurs de pétrole de la région, on s’attend à un repli de la croissance de 0,8 % dû à la décélération générale du tourisme, des envois de fonds et d’autres sources de revenus essentielles », a-t-elle noté.
Et d’ajouter que « les coûts anticipés de la pandémie s’élèvent à environ 3,7 %, du PIB 2019, de la région, soit largement plus de 100 milliards de dollars ».
Durant l’exercice 2020, la Banque a approuvé des prêts d’un montant de 3,6 milliards de dollars pour la région au titre de 22 opérations, dont 3,4 milliards de dollars d’engagements de la BIRD et 203 millions de dollars d’engagements de l’IDA.
En Tunisie, a précisé le rapport, la Banque a apporté un concours de 100 millions de dollars pour aider les pouvoirs publics à exploiter les technologies numériques et améliorer les services de protection sociale et d’éducation. Le but du projet est de faire en sorte que ces services soient plus accessibles aux populations vulnérables et que les systèmes gouvernementaux permettent davantage de retours d’information de la part des citoyens afin d’améliorer la responsabilisation.
« Nous aidons les pays de la région à stabiliser leurs économies face aux multiples chocs provoqués par la COVID-19, l’effondrement des cours pétroliers mondiaux, et le ralentissement de l’activité économique locale. En parallèle, nous restons déterminés à les accompagner dans la transformation de leurs modèles de croissance grâce à des réformes structurelles visant à ouvrir les marchés et à créer davantage de meilleures opportunités économiques pour l’immense population de jeunes de la région », a-t-elle noté.
La Banque mondiale a fait savoir qu’elle s’attache, aussi, à renforcer les liens entre les citoyens et l’État en élargissant les perspectives d’emploi et les opportunités économiques dans le secteur privé, en encourageant la mobilisation citoyenne, en autonomisant les groupes vulnérables, en améliorant les services publics et en renforçant la gouvernance.
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