Soutien financier français de près de 200 MDT à l’économie tunisienne







  La France vient de verser 100 millions euros à la Tunisie, à travers l’Agence Française de Développement (AFD), pour soutenir l’économie tunisienne dans cette période de transition.

Ce financement, qui s’inscrit, selon l’Ambassade de France, dans le cadre du Partenariat de Deauville, lancé sous la présidence française du G8, apporte près de 200 millions de dinars (MDT) d’argent frais au Trésor public tunisien, à quelques jours de la révision de la Loi de finances 2012.

Le soutien financier de la France, annoncé par le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, Alain Juppé, lors de sa visite en Tunisie (5 et 6 janvier 2012), est complété par une coopération technique active dans plusieurs domaines clé de la transition en cours dans le pays.

L’AFD, aux côtés de plusieurs autres bailleurs de fonds, notamment, l’Union européenne, la Banque mondiale (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD), appuie d’importantes réformes pour moderniser les outils du ministère de l’Emploi et pour faire évaluer le cadre réglementaire de la micro-finance et du capital investissement.

Le soutien de la France à la transition tunisienne s’élève à 425 ME pour les années 2011 à 2013 qui seront cruciales pour la relance économique du pays.

En 2011, l’AFD a signé au profit de l’Etat tunisien des conventions de financement pour un montant total dépassant 200 ME.

L’agence française signera à nouveau près de 100 ME en 2012, pour de nouveaux projets soutenant le rééquilibrage régional et social du pays (distribution en eau potable, quartiers populaires…). Elle propose également d’adapter les projets en cours aux nouvelles priorités du pays.



est un organisme français, ayant à la fois le statut d’établissement public à caractère industriel et commercial et d’institution financière spécialisée, qui d’une part finance des projets de développement économique et social dans de nombreux pays en développement en tant qu’opérateur pivot du dispositif français d’aide publique au développement, et d’autre part assure la promotion de l’économie de la France d’outre-mer.

Elle est placée sous la tutelle du ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (MINEFE), du ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE), du ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration (MIOMCT)- « La gouvernance de l’AFD », sur le site de l’AFD.

Son siège se trouve au 5, rue Roland-Barthes à Paris. Elle emploie 1 715 personnes (dont 701 à l’étranger) et dispose de 68 agences dans le monde1.

En 20102, le montant global des engagements de l’AFD a atteint 6,8 milliards d’euros, dont 5,884 milliards d’euros pour financer des projets dans les pays en développement, principalement en Afrique subsaharienne et 957 millions d’euros en faveur de l’outre-mer. L’activité de l’AFD a ainsi augmenté de plus de 40 % en 2010 par rapport à 2008. Cette forte progression s’est matérialisée par des prêts sans bonification directe – qui passent de 125 millions d’euros en 2008 à 600 millions en 2009 – ou par des prêts non souverains (c’est-à-dire concédés à des acteurs autres que les états) non bonifiés, qui progressent de 125 millions à 1,15 milliard d’euros. L’action de soutien au secteur privé conduite par Proparco a pour sa part contribué pour près de 994 millions d’euros au total des financements signés dans l’année 2010.

En 2009, l’AFD a affecté près de 90 millions d’euros à l’éducation et à la formation, investi plus de 570 millions dans des programmes d’eau et d’assainissement et consacré 150 millions à la santé. Les projets liés à l’aménagement du territoire ont bénéficié de plus de 2 milliards d’euros, soit environ le tiers des engagements de l’AFD, avec des projets dans les secteurs de l’énergie, des transports et des télécommunications dans les territoires ruraux et urbains.

Les engagements se répartissent ainsi pour 2010 : 25 % dans le secteur productif, 35 % en infrastructures et développement urbain, 18 % en environnement et ressources naturelles, 9 % en eau et assainissement, 3 % dans les secteurs sociaux et 3 % dans l’agriculture et la sécurité alimentaire (et 7 % répartis dans divers secteurs).

Transversalement à ces secteurs, l’AFD a consacré 40 % de son activité internationale à la lutte contre le changement climatique (2,6 milliards d’euros consacrés à la limitation des gaz à effet de serre et 390 millions aux projets d’adaptation aux conséquences du changement climatique). L’Afrique subsaharienne est la zone d’intervention prioritaire de la politique publique française de développement. En 2010, l’AFD a investi 2,8 milliards d’euros, soit 40 % de ses financements dans les pays d’intervention.

Outre la hausse sensible de ses financements, la décennie 2001-2010 a vu la diversification des instruments financiers utilisés par l’AFD : subventions, certes, mais aussi prêts très « concessionnels » ou sans bonifications, fonds d’investissement, fonds de garantie et partenariats. Les bénéficiaires de prêts peuvent trouver auprès de l’AFD des liquidités pour financer à des taux attractifs – dus à la note AAA, la meilleure sur les émissions à long terme, délivrée à l’AFD par les agences de notation internationales – leur politique ou programmes d’investissement quand les marchés ne peuvent répondre à leurs besoins. Depuis juin 2010, Dov Zerah est Directeur Général de l’Agence française de développement3. Il succède à Jean-Michel Severino4 qui a dirigé l’agence de 2001 à 2010.