Interpellé sur les conditions d’octroi des marchés de la raffinerie de Skhira et du gisement de phosphate de Sra-ouertane (Le Kef) aux qataris, le ministre a rappelé le coût exorbitant de ces deux projets, soit plus de 5000 milliards de dinars lesquels, a-t-il-dit, ne peuvent être réalisés que dans le cadre d’un partenariat stratégique.
S’agissant de la raffinerie, il a déclaré que pour des raisons de rentabilité, il a été décidé de revoir les études de faisabilité technico-économiques du projet dont la capacité passera du raffinage de 120 mille barils par jour comme c’était initialement prévu à 250 mille, voire même à 300 mille barils.
Ces études, dureront, environ 8 mois avant le démarrage des travaux de réalisation du projet. Le ministre, qui a indiqué que l’approvisionnement de la raffinerie sera assuré sur le marché mondial, a espéré que les voisins libyen et algérien s’associent à cet approvisionnement à travers l’exploitation du réseau des pipelines disponible au sud du pays, réseau qui ne fonctionne, actuellement, qu’à hauteur de 20% de sa capacité.
*Fermeture de certaines entreprises* (Leoni d’Ezzahra, Yazaki ( Oum Larayès), marbrerie (Thala, Meublatex (Sousse)…).
Concernant les entreprises off shore, le ministre a indiqué que celles-ci ont recouru à la fermeture de certaines de leurs usines pour des raisons de rentabilité, de redéploiement et de regroupement et rappelé que ces entreprises s’étaient engagés à payer les frais de déménagement des ouvriers concernés.
S’agissant des entreprises on shore, le ministre a fait observer qu’il n’y a pas mieux que le dialogue pour résoudre les problèmes en vigueur.
*Industrie automobile *:
Pour le ministre, les négociations sont en cours pour attirer en Tunisie un constructeur d’automobile de notoriété de la taille du groupe allemand Volkswagen, notant toutefois que si ce constructeur serait défaillant, d’autres partenaires chinois, sud coréen et iranien ont manifesté leur intérêt pour l’implantation d’usines automobiles géantes capables de générer des dizaines de milliers d’emplois.
*Coupures d’électricité*:
le ministre a fait remarquer que la consommation d’électricité dépasse la production et que pour atténuer l’acuité de ce problème, la solution réside dans la coopération avec la Libye qui approvisionne la Tunisie le jour dans la mesure où la consommation de pointe se fait chez nous le jour.
En contrepartie, la Tunisie approvisionne la Libye, la nuit où l’électricité est le plus consommée pour des raisons de sécurité (éclairage public).
Pour les coupures de courant dans certains quartiers de la capitale, elles sont dues, selon le ministre, à des travaux de réparation ponctuelles et ne durent pas, généralement, plus de 20 minutes.
*Zones industrielles *:
le ministre a annoncé le coup d’envoi des travaux d’aménagement de zones industrielles à Sbeitla et à Thala (gouvernorat de Kasserine) et précisé à ce sujet que ces travaux ne peuvent pas empêcher les promoteurs qui le souhaitent d’entamer la réalisation de leurs projets concomitamment avec l’aménagement.