« Les opérateurs économiques en Tunisie s’attendent à plus d’audace et de courage de la part des pouvoirs public afin d’engager les mesures de réforme nécessaires à la relance de l’économie nationale », a déclaré, vendredi, Khaled Zribi, président national sortant du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), relevant de l’UTICA.
Zribi, qui intervenait au 10ème congrès du CJD, tenu, à Tunis, pour l’élection de son nouveau bureau exécutif, a estimé qu’il est temps, après la réussite de la phase de transition politique, de travailler, chacun de son côté, pour redresser l’économie tunisienne. Kais Sellami, membre du bureau exécutif de l’UTICA est du même avis.
Il a plaidé pour des réformes fiscales, sociales et en matière d’éducation, relevant que l’organisation patronale appelle à un dialogue public- privé et des concertations impliquant toutes les parties pour lancer ces réformes.
Le représentant résident de la Fondation allemande Konard -Adenauer-Stiftung, partenaire du CJD, Hardy Osrty, a appelé, lui, à accompagner les réformes de campagnes de vulgarisation et ed communication pour réussir à instaurer les changements économiques et sociaux espérés.
Présent à ce congrès Pedro Lourtie, ambassadeur du Portugal à Tunis a invité les responsables tunisiens à s’inspirer de l’expérience du Portugal « qui a vécu également une transition politique », d’autant plus que les deux économies sont presque similaires, notamment, au niveau des secteurs du tourisme et des TIC.
D’après Lourtie, l’économie portugaise a pu se rattraper en lançant des réformes dures portant principalement sur une baisse des salaires et pensions et une augmentation des impôts.
Sur cette question, le ministre des Finances, Slim Chaker a précisé, dans une déclaration à l’agence TAP, que la Tunisie a ses spécificités et qu’elle est différente du Portugal. « Il faut prendre compte de ces spécificités et ne pas calquer un modèle économique tout prêt sur la Tunisie », a-t-il dit, rappelant les nouvelles mesures réformistes inscrites dans la loi des finances pour l’exercice 2016.
Pour sa part, Yassine Brahim, ministre du Développement et de la Coopération Internationale a précisé que la relance de l’investissement privé, qui représente seulement 60% du Produit intérieur brut (PIB), doit être accompagnée de réformes administratives, relevant que ces réformes ont déjà démarré.
Le ministre de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, Zied Laadhari a souligné, de son côté, que la création de l’emploi dépend de la croissance économique et du dynamisme dans la pays.
Au niveau de son département, il a précisé que des réformes sont engagées.
Elles visent surtout à adapter la formation aux besoins du marché du travail, a-t-il précisé.