Fruit d’Avocat : le commerce mondial a franchi le cap des 2,5 millions de tonnes en 2020/2021
Dans le monde, les fruits comptent parmi les marchandises les plus échangées. Si sur ce marché valorisé à près de 85 milliards $, la banane trône au sommet, l’avocat compte de plus en plus.
L’engouement mondial autour de l’avocat ne se dément pas. Selon un rapport sur les tendances de l’industrie publié par la revue Fruitrop du Cirad vers la fin février, les échanges globaux du fruit ont atteint 2,5 millions de tonnes, soit le niveau le plus important de l’histoire.
Ce volume record valorise son commerce à 6,6 milliards $, ce qui en fait le 4ème marché dans le secteur des fruits derrière la banane, le raisin et les pommes alors que le fruit occupe le 8ème rang mondial en termes d’importance du volume des échanges. D’après le Cirad, ces résultats exceptionnels viennent couronner une dynamique positive sur les 10 dernières années.
En effet depuis 2011/2012, les volumes placés sur le marché international ont progressé annuellement de 12 % alors que le commerce global des fruits augmentait de 2,1 %. Sur la période 2011/2012-2020/2021, les échanges auront presque triplé en partant de 900 000 tonnes pendant que la valeur du marché a explosé passant de 2,1 milliards $ à 6,6 milliards $.
Dans l’ensemble, l’essentiel des opportunités économiques a été capté par le Mexique et le Pérou qui comptent pour 60 % des envois totaux. À côté de ce duo qui domine le marché depuis plusieurs décennies, le rapport met en avant de nouveaux acteurs en pleine croissance que sont le Chili, Israël, la Colombie et le Kenya.
S’agissant des consommateurs, les USA demeurent les plus gros consommateurs avec près de la moitié des volumes importés alors que l’Union européenne et le Royaume-Uni ont absorbé le tiers des stocks.
Si globalement l’essor du marché est de bon augure pour les différents producteurs, le rapport souligne que dans le futur, la consommation fait face à un risque de saturation sur les marchés américains et européens qui absorbent déjà plus de 80 % des volumes.
Cette hypothèse est d’autant plus plausible que l’émergence de nouvelles locomotives du côté notamment de l’Asie se fait attendre pour absorber une production en pleine hausse tirée par l’expansion des superficies cultivées.
Dans un tel contexte, le Cirad indique que les acteurs de la filière misent déjà « sur plus de transparence entre les producteurs, ainsi que sur la promotion de leurs produits auprès des consommateurs ».
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