Violences contre la femme : 900 plaintes enregistrées auprès des unités sécuritaires spécialisées

Violences contre la femme : 900 plaintes enregistrées auprès des unités sécuritaires spécialisées

 

La directrice générale des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur, Ahlem Kharbech a déclaré, mercredi, que le nombre des plaintes enregistrées auprès des unités sécuritaires spécialisées dans la violence contre la femme ont atteint 900 plaintes depuis le 16 février 2018, date de création de ces structures.  

« Quelque 90 personnes ont été placées en garde à vue », a-t-elle ajouté lors d’une journée parlementaire sur le suivi du programme gouvernemental sur la mise en œuvre de la loi organique de lutte contre les violence faites aux femmes tenue à l’annexe du siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).

Elle a souligné que certains gouvernorats comme Tunis, Sousse, Nabeul et Kairouan ont enregistré le plus grand nombre de plaintes contrairement aux gouvernorats du sud.

La responsable a déploré l’insuffisance des centres de prise en charge des femmes victimes de violence dont le nombre est estimé à 6 établissements implantés à Gafsa, Tunis et Mahdia. 

Ce nombre, a-t-elle dit, reste insuffisant par rapport aux nombre de cas de violence enregistrés, appelant toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts afin de multiplier le nombre de ces établissements.  

Elle a appelé l’autorité de tutelle à la nécessité de renforcer ces unités en compétences féminines qui, jusque là, a-t-elle dit, non pas encore dépassé 42%.

De son côté, la chargée de mission au cabinet du ministère de l’Education, Ilhem Barboura a souligné que le département a pris une série de mesures dans le cadre de la stratégie gouvernementale relative à la mise en œuvre de la loi de lutte contre les violences faites aux femmes. 

Elle a cité, dans ce sens, la lutte contre l’abandon scolaire, l’intégration de l’approche genre dans les programmes éducatifs et la création d’un observatoire de contrôle contre les formes de violence dans les établissements éducatifs.

La représentante de l’Instance Supérieure des Droits de l’Homme et des Libertés Individuelles, Fathia Hizem a appelé l’autorité de tutelle à mettre  en place un fonds de prise en charge des femmes victimes de violence et de leurs enfants.

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