Tunisie : les grands axes du programme présenté par le gouvernement au FMI
Le Directeur du Moyen-Orient et de l’Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a indiqué que la Tunisie avait élaboré « un programme complet en vue de sortir de la crise économique asphyxiante, à laquelle, elle se heurte ».
Dans un entretien avec la TAP, il a fait état du soutien de l’institution financière à ce programme, à travers l’accord conclu entre les deux parties le 15 Octobre, portant sur l’octroi par le FMI d’un crédit de 1,9 milliards de dollars au gouvernement tunisien, sur une durée de 48 mois.
Le plan de soutien du FMI à la Tunisie consiste à l’aider à accélérer la concrétisation du programme gouvernemental, à l’élaboration duquel ont participé des cadres de la banque centrale.
Ce programme a fait l’objet de concertations avec les partenaires sociaux, en vue de lever le niveau de confiance et de consolider l’appui extérieur pour accompagner la Tunisie, pendant cette période sensible, a-t-il souligné.
Pour rappel, l’UGTT a déclaré, à plusieurs reprises, qu’elle ignore tout de la teneur du programme présenté par le gouvernement au FMI.
Ce programme vise à préserver la stabilité, via une baisse progressive du déficit, et la réforme de la subvention, à travers des transferts financiers, afin qu’elle soit mieux ciblée, ainsi qu’à atténuer les effets de l’inflation sur les catégories démunies…
Le programme cherche, également, à promouvoir la politique de l’impôt afin qu’elle soit plus équitable, outre la réforme des entreprises publiques, dont certaines souffrent de problèmes, liés à leur situation financière et leur capacité de se réinventer de manière à contribuer à la relance de l’activité économique.
Le programme de soutien du FMI porte sur la consolidation du rôle du secteur privé, en en renforçant la capacité à créer des postes d’emploi, ce qui est parmi les principaux objectifs de la Tunisie, face à la hausse du chômage après la crise du Coronavirus, a-t-il noté.
Azour a, par ailleurs, déclaré que le gouvernement tunisien avait mis en œuvre, dans le cadre des réformes, un mécanisme consistant à trier des entreprises publiques, selon leur situation financière, leurs compétences et leur productivité, ce qui va permettre de les réformer au cas par cas ».
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