Ces exportations placent la Tunisie en première position en terme d’entrées en devises provenant des dattes et en deuxième position après les Emirats Arabes Unis, en terme de quantités exportées à l’échelle mondiale, selon Moncef Chargui, directeurtechnique au Groupement interprofessionnel des fruits (GIF).
Les dattes tunisiennes, prisées tant sur le marché local qu’à l’échelle internationale, sont connues pour leur bonne qualité. « Mais, cela ne doit pas occulter les problèmes qu’endure tout le secteur », a fait remarquer le responsable du GIF.
« L’actuelle saison a été marquée par des conditions climatiques difficiles », a-t-il dit, évoquant, par exemple, des températures élevées, jour et nuit, une pénurie de pluviométrie, un manque d’eau d’irrigation dans certaines oasis, parfois 40% des besoins du palmier en raison des pannes au niveau des forages.
Il a cité d’autres problèmes non moins importants tels que le retard des récoltes à cause du manque de la main- d’uvre et son coût élevé (main d’oeuvre).
Conséquence: un dessèchement d’une bonne quantité de la production des dattes, dont le volume global a atteint, pendant la saison 2012-2013, 193 mille tonnes. 135,8 mille tonnes de cette production sont de la variété Deglet Nour et 57,05 mille tonnes d’autres variétés de dattes.
Pour trouver des solutions à ces problèmes, les autorités régionales dans le Sud tunisien ont procédé à la création de deux commissions techniques regroupant des représentants du CRDA, du CTD (Centre technique des dattes), du GIF, de l’UTAP et de l’IZAK (Institut des zones arides à Kebili).
Ces commissions ont également pour mission d’évaluer les dégâts survenus au moment de la cueillette, notamment, dans les gouvernorats de Tozeur et Kibili.
D’après un diagnostic fait dans ce cadre, le taux de dessèchement peut aller jusqu’à 67% de la production récoltée, sachant que le degré d’humidité est un facteur déterminant pour la qualité des dattes.