« La Tunisie, qui dispose d’un grand potentiel d’énergie renouvelable, notamment éolienne et solaire, prévoit de couvrir 30% de ses besoins en électricité par ces ressources non polluantes d’ici 2030 », a affirmé Chokri Rejeb, chef de cabinet du ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines.
Pour réaliser cet objectif, le pays est appelé à développer des solutions stratégiques à même de renforcer sa sécurité d’approvisionnement en électricité et de réduire sa dépendance aux importations, a développé le responsable, mercredi, à l’occasion de la 5ème journée tuniso-allemande de l’énergie sur le « rôle des énergies fossiles dans un futur renouvelable ».
D’après lui, le cadre juridique et les procédures administratives qui sont en cours de finalisation permettront, en 2016, de renforcer l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.
Il a évoqué, dans ce contexte, la nouvelle loi (loi n°12 du 11 mai 2015) sur la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables (ER), laquelle autorisera les investisseurs tunisiens et étrangers à produire de l’électricité destinée à l’exportation ou à la vente sur le marché local.
Pour Rainer Baake, secrétaire d’Etat allemand, chargé de l’Energie, le renforcement des interconnexions entre la Tunisie et les pays voisins, notamment, l’Italie peut constituer un atout majeur pour le pays et l’aider à réaliser ses objectifs en matière de promotion des ER.
Le responsable allemand a souligné que le potentiel des énergies renouvelables reste sous-estimé et sous-exploité en Tunisie, estimant que le pays dispose de ressources très importantes d’énergie photovoltaïque et éolienne.
Evoquant l’expérience de son pays, il a indiqué que l’Allemagne prévoit d’atteindre un taux de couverture de 50% de ses besoins en électricité par les énergies renouvelables d’ici 2030.