Lors de lexamen des évolutions de la situation économique et financière aux plans mondial et national, le conseil a noté la révision à la baisse, par lOCDE, des taux de croissance prévus pour 2012 et 2013,dans les principaux pays industrialisés, et la persistance du chômage à des niveaux élevés dans ces pays.
En ce qui concerne léconomie nationale, la tendance positive sest poursuivie avec lamélioration des indicateurs des secteurs de lagriculture et des services et plus récemment dans lindustrie, notamment au niveau des industries manufacturières orientées vers lexportation.
En effet, lindice de la production industrielle a enregistré, en septembre, une hausse qui a touché la plupart des activités des industries manufacturières (+2,5%) alors que la production de lénergie a connu un certain repli. Pour leur part, les flux des investissements directs étrangers ont connu une progression de 29% durant les onze premiers mois de lannée en cours.
Parallèlement, le taux de chômage global a enregistré, en comparaison avec le trimestre précédent, une baisse de 0,6 point de pourcentage, et ce pour le troisième trimestre consécutif, pour sétablir à 17%. Néanmoins, le taux des chômeurs diplômés de lenseignement supérieur sest inscrit en augmentation.
Concernant les échanges commerciaux avec lextérieur, le conseil a relevé les résultats notables enregistrés au cours du mois de novembre 2012, au cours duquel les exportations ont connu une progression de 34,4% qui a concerné tous les secteurs dactivité, contre 20,1% pour les importations, ce qui sest traduit par une baisse du déficit commercial denviron 9%, au cours du même mois.
Aussi, et malgré ces évolutions positives, le déficit courant cumulé a-t-il poursuivi son élargissement de plus de 25% au cours des onze premiers mois de lannée sous leffet du creusement du déficit commercial, pour se situer à 5.331 MDT ou 7,5% du PIB contre 6,4% au cours de la même période de 2011.
Le financement de ce déficit a été assuré grâce à la mobilisation de ressources extérieures importantes sous forme de crédits et de dons ainsi que par les rentrées au titre des investissements directs étrangers, ce qui a permis de consolider le niveau des avoirs nets en devises qui sest établi, le 25 décembre courant, à 12.151 MDT ou léquivalent de 115 jours dimportation (contre 113 jours à fin 2011).
Sagissant de lactivité du secteur bancaire, lencours des dépôts a connu, au cours des 11 premiers mois de lannée 2012, une hausse de 6,2% contre 3,5% lannée dernière, alors que les concours à léconomie ont accusé, au cours de la même période, une décélération pour augmenter de 7,9% contre 12,3%, en relation avec le ralentissement du rythme des investissements. A noter que les crédits à la consommation ont connu, pour leur part, une certaine stabilité.
En conséquence, la situation de la liquidité a enregistré une amélioration au mois de décembre 2012 avec, surtout, la poursuite du retour des billets de banque au secteur bancaire, dépassant 700 MDT, depuis fin août, ce qui a réduit lintervention de la BCT sur le marché monétaire à 4.253 MDT au 25 décembre contre une moyenne de 5.143 MDT au cours du mois précédent. Sur la période, le taux dintérêt moyen du marché monétaire, sest situé à 4,10% contre 4,18% au cours du mois de novembre.
Concernant lévolution des prix, lindice général des prix à la consommation sest accru, jusquà fin novembre 2012 à 5,5% en glissement annuel contre 5,3% en octobre, en relation principalement avec la hausse des prix des produits alimentaires.
A la lumière de ces évolutions, le conseil a recommandé de continuer à suivre de près les facteurs influant sur léquilibre du secteur extérieur et lévolution des prix, tout en poursuivant la rationalisation du recours des banques au refinancement auprès de la B.C.T et a décidé de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale.