Les commerçants contestataires, qui se sont rassemblés devant le ministère du Tourisme, ont scandé plusieurs slogans, en l’occurrence « des commerçants et des artisans en accord avec la décision du ministère de l’Intérieur », au moment où des centaines de citoyens avaient manifesté à l’Avenue Habib Bourguiba pour protester contre la répression, menée, lundi, contre des manifestants.
M.Hatem Ben Ghorbel, membre de la Chambre régionale des commerçants de l’artisanat de Tunis, a affirmé, « nous soutenons la décision du ministère de l’Intérieur, d’autant plus que ces manifestations nuisent à nos intérêts, nous créent des problèmes financiers et sont à l’origine d’une baisse de la clientèle ».
Et d’ajouter « nous n’accusons aucune partie de provoquer ces manifestations et nous n’adoptons aucune idéologie politique, mais nous tenons à jouer notre rôle économique, surtout que cette décision avait favorisé l’affluence, de nouveau, de touristes qui viennent visiter l’Avenue Bourguiba, ainsi que la Médina.
Nous avons constaté des prémices d’une amélioration du secteur de tourisme et des affaires ».
Un groupe de commerçants ont, même, suggéré, d’organiser ces manifestations dans d’autres lieux, tels que la Place des droits de l’Homme ou la coupole d’El Menzah, vu l’importance économique de cette avenue qui garantit des revenus pour des milliers de familles.
M.Omar Touzri, propriétaire d’un boutique à la Medina de Tunis, a souligné, de son côté, que « la manifestation de lundi 9 avril 2012 a engendré la fermeture de l’avenue, ce qui avait eu pour conséquence l’arrêt total de toutes les ventes, malgré la présence de touristes sur les lieux ».
Selon M.Touzri, « l’activité commerciale se réduit sensiblement dans la Medina, chaque vendredi, étant donné que ce jour de la semaine coïncide avec des manifestations, ce qui a suscité les appréhensions des clients et notamment, des femmes qui sont habituées à y faire leurs emplettes ».