L’UTICA: la Tunisie en 2020

La  »Vision Tunisie 2020 de l’UTICA: », est un document englobant  » les propositions de la centrale patronale sur le plan économique et social afin de contribuer au développement de l’économie nationale à l’horizon2020″.

C’est en quelque sorte le programme économique et social de l’UTICA, intitulé « des entreprises compétitives pour plus de croissance et plus d’emploi ».

Ce document est le fruit d’un travail qui a duré près d’une année, effectué par les membres de la commission économique et de la commission sociale de l’UTICA, avec la participation de chefs d’entreprises et d’experts nationaux.

« Tunisie 2020 », est la stratégie de l’UTICA pour la création d’emplois et pour la croissance dans toutes les régions. Cette stratégie s’articule autour de « cinq objectifs » spécifiques et « une urgence ».

Valoriser le travail

Primo, l’UTICA préconise de « réhabiliter la valeur du travail dans la société tunisienne, d’y valoriser l’esprit entrepreneurial, de rendre positive l’image que se fait la société, de l’entreprise et du chef d’entreprise et d’y ancrer le principe économique que seule l’entreprise compétitive crée de l’emploi pérenne ». « Les principes de la liberté du travail et celle d’entreprendre doivent être inscrits dans la Constitution et les organisations professionnelles doivent avoir le droit de saisir la cour constitutionnelle, en cas de constat de manquement à ces principes ». Il s’agit aussi d’afin que tous les acteurs s’approprient ces valeurs et militent en faveur de leur ancrage dans la société tunisienne.

Secondo, la centrale patronale recommande de mobiliser le pays tout entier pour la croissance.

Il s’agit « d’établir une réglementation économique, une fiscalité, un système incitatif et un système de financement qui favorisent la création de nouvelles entreprises, la croissance des entreprises existantes, la création d’emploi, qui pénalisent la rente et l’économie informelle et de créer un cadre indépendant du pouvoir exécutif qui suit et évalue la mise en œuvre des réformes et veille à la qualité des services publics ».

Mettre en place un nouveau système fiscal

Pour l’atteinte de cet objectif, l’UTICA propose l’établissement d’un cadre partenarial « Ministère des finances-UTICA » pour piloter
l’élaboration du nouveau système fiscal, à mettre en application le 1er Janvier 2014, qui simplifie et stabilise la norme fiscale, détend et sécurise les relations entre l’administration fiscale et les contribuables Ce système fiscal devra aussi, inciter à la bonne gouvernance, la transparence des entreprises, l’investissement et la création de nouvelles entreprises et favoriser la création d’emploi.

Pour l’UTICA, un système fiscal ne doit pas grèver la trésorerie des micro-entreprises, par des retenues à la source exagérées et garantir le principe de neutralité de la TVA et doit aussi, introduire des mesures simples pour dissuader les faux forfaitaires.
Il s’agit aussi d’élaborer et mettre en œuvre une stratégie volontariste et efficace de diversification des marchés et de promotion du site Tunisie et d’agir pour que l’entreprise trouve dans toutes les régions du pays une infrastructure industrielle, de transport, logistique et de télécommunications au standard international.

La centrale patronale appelle à « transformer l’Administration en un facteur de compétitivité pour l’économie tunisienne.

Cette fonction de mise en œuvre des réformes et de veille sur la qualité des services publics, historiquement talon d’Achille de la Tunisie, devrait être confiée à un nouveau Conseil Economique et Social que nous proposons de recréer avec une nouvelle composition et pour de nouvelles missions ».

Tertio, la « vision 2020 de l’UTICA », vise à « Conférer plus de sérénité à l’environnement social ».

Il s’agit de développer un nouveau modèle de relations de travail qui allie l’amélioration continue de la compétitivité des entreprises, le travail décent et la création d’emplois et de dégager un consensus national pour la refonte de la politique salariale.

Réorganiser les relations de travail

Le document propose d’organiser les relations de travail autour de 4 axes intimement liés et complémentaires, à savoir: -Le renforcement de l’assouplissement du contrat de travail, la mise en œuvre effective de la modulation du temps de travail et l’allègement des procédures de licenciement pour causes économiques ou organisationnelles.

-La mise en place d’un système « d’assurance perte d’emploi et de réinsertion », à financement et gestion tripartites, destiné aux
salariés licenciés pour des raisons économiques ou organisationnelles.

-La mise en œuvre d’une politique de maintien et d’amélioration des compétences des ressources humaines tout au long de leur vie active.

-La mise en place d’un réseau national d’intermédiation sur le marché de l’emploi, dynamique et réactif, le développement de l’externalisation des services et l’institution d’un cadre légal pour l’intérim.

D’après la centrale patronale « la structure du nouveau modèle de relations de travail, la définition d’une nouvelle politique salariale
et la mise en place d’un système de protection sociale efficient et pérenne sont des éléments du Contrat Social Tripartite, cadre contractuel en cours de négociation entre l’UTICA, l’UGTT et le Gouvernement ».

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