Tunisie : le service de la dette augmentera de 40% en 2024
Tunisie : le service de la dette augmentera de 40% en 2024
Tunisie : le service de la dette augmentera de 40% en 2024
Le gouvernement a remboursé les dettes de la Tunisie, arrivées à échéance en 2023, en s’appuyant sur de nouveaux emprunts domestiques.
Il a cependant, du mal à mobiliser des financements extérieurs en l’absence d’un accord définitif avec le FMI sur un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars.
Le service de la dette de la Tunisie devrait enregistrer une hausse de 40% en 2024 comparativement à 2023 pour s’établir à 4 milliards de dollars dans un contexte d’assèchement de financements extérieurs, a indiqué le ministère tunisien des Finances, dans un document officiel publié le lundi 22 janvier 2024.
Le ministère a également indiqué que Tunis « a réussi à rembourser toutes ses dettes intérieures et extérieures en 2023, malgré une énorme pression sur les finances publiques », dissipant ainsi les doutes sur la possibilité d’un défaut de paiement.
Selon les économistes locaux, le gouvernement s’est fortement appuyé sur de nouveaux emprunts domestiques pour rembourser les dettes arrivées à échéance durant l’année écoulée ; ce qui a considérablement réduit les liquidités et contribué à limiter le financement de l’économie par les banques.
La Tunisie peine à mobiliser des financements extérieurs en l’absence d’un accord définitif avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars. Le pays d’Afrique du Nord avait signé en octobre 2022 un accord préliminaire avec le FMI sur ce programme d’aide, avant de suspendre les négociations avec l’institution.
Le président tunisien, Kaïs Saïed, avait rejeté, en avril 2023, le « diktat » du FMI qui conditionne le décaissement des financements à des réformes économiques portant notamment sur la levée des subventions aux produits de base, la réduction de la masse salariale dans le secteur public et la privatisation des entreprises publiques, indiquant que de telles réformes pourraient « mener à davantage d’appauvrissement » et « provoquer des émeutes sanglantes semblables à celles déclenchées en 1984 par l’augmentation du prix du pain ».
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