Le projet de la zone industrielle Ennahli (gouvernorat de Ariana), prévu dans le cadre du partenariat avec le groupe turc Ostim est le défi actuel à relever par le gouvernement tunisien.
Il s’agit d’un mégaprojet à même de donner un nouvel élan économique à la région et à créer des postes d’emploi.
Les parties concernées par la réalisation de ce projet, se penchent actuellement sur les moyens permettant de surmonter les différentesdifficultés, relatives notamment aux volets économique, social et environnemental.
Selon les ministères des domaines de l’Etat et des affaires foncières, de l’industrie, de développement et de la coopération internationale, l’emplacement de la zone industrielle Ennahli, est considéré par le groupe Ostim « très adéquat à l’investissement dans le secteur des industries légères à valeur ajoutée selon les normes environnementales avec l’installation des petites et moyennes entreprises (PME) appartenant à des compagnies étrangères ». Quelque 10 mille emplois seront créés.
L’Agence Foncière Industrielle (AFI) a déjà entamé l’aménagement de la première tranche de 100 ha de la zone et les études relatives à l’impact sur l’environnement ainsi que les études techniques ayant trait à l’aménagement de la zone, où sera installé le projet, sont actuellement en cours.
« Le projet turc est hyper important et sa réalisation est tributaire d’une volonté politique qui permettra notamment d’abréger les délais des procédures administratives », a souligné un responsasable de l’AFI. Il a appelé à ce propos à opter pour des lotissements conformes aux normes techniques en attendant d’élaborer un nouveau modèle d’aménagement qui répond aux critères du projet.
Pour sa part, la directrice régionale des domaines de l’Etat et des affaires foncières à l’Ariana, Ilhem Idoudi, a indiqué que « plus de 49 ha de la zone industrielle Ennahli sont toujours l’objet d’un litige malgré l’avancement considérable dans les procèdures d’expropriation foncières au profit du projet ».
« La plupart des dossiers de dédommagement au profit des propriétaires des terrains ont été réglés mais la résolution du contentieux avec l’Etat nécessite plus de temps pour trouver une issue favorable conformément à la loi », a-t-elle souligné.
« Aucun problème ne se pose avec le ministère de l’agriculture notamment la direction des forêts ou le ministère de l’environnement, étant donnée que la zone industrielle Ennahli est classée zone forestière selon le plan d’aménagement urbain de la municipalité de l’Ariana, approuvé en 1994 et les travaux réalisés par le ministère de l’environnement relatifs à la délimitation du parc Ennahli », a affirmé Mme Idoudi.
La réalisation du projet industriel turc sans porter atteinte à l’environnement dans la région, est possible, a-t-elle soutenu, notamment après l’examen des recours présentés par les ministères de l’agriculture et de l’environnement concernant la réalisation dudit projet.
Le projet de la zone industrielle Ennahli nécessite une intervention des experts et des décideurs pour résoudre les différentes difficultés identifiées lors de la signature de l’accord avec le groupe Ostim.
Il est important de désigner la partie tunisienne chargée du suivi du projet et inciter la partie turque à présenter une conception claire du projet avec une détermination précise de la superficie nécessaire pour la réalisation du projet.