TIC: la concurrence et la compétitivité sources de gain pour la Tunisie

TIC »Si la Tunisie opte pour la libéralisation du secteur des TIC, notamment, en ce qui concerne les communications  internationales, le coût de ces communications devra baisser entre 50 et 80% », a constaté, Carlo Maria Rossotto, expert principal des TIC à la Banque Mondiale(BM).

D’après les derniers résultats d’études menées par la BM à ce sujet, unelibéralisation des télécommunications permettra aussi d’augmenter le PIB d’au moins 1%.

Pour M.Rossotto, le manque de concurrence sur certains segments du marché des télécommunications en Tunisie, notamment, en matière de connectivité internationale et de Bande passante Internet (débit d’un canal de communication), créneaux monopolisés par « Tunisie Telecom », constitue la principale contrainte qui entrave le développement du secteur des TIC dans le pays et freine son intégration à l’économie mondiale.

L’expert a préconisé à cette fin, de renforcer la concurrence et de libéraliser le segment des communications internationales à travers
l’octroi de nouvelles licences.

Ce manque de concurrence a été également repéré par les experts natinaux et internationaux présents à une table ronde organisée, mardi, par la Banque mondiale(BM), comme étant une contrainte pour le développement des TIC en Tunisie.

Les experts, qui assistaient à ce débat sur « la concurrence dans le secteur des télécommunications en Tunisie », ont, pourtant, reconnu que la Tunisie a franchi des pas importants en matière de développement du secteur des TIC.

Ils ont recommandé, toutefois, bon nombre de réformes en vue de faire face aux mutations de l’industrie mondiale des télécommunications et de répondre aux impératifs de compétitivité et de croissance.

M.Kamel Saadani, président de l’Instance Nationale des télécommunications (INT) a pour sa part préconisé d’améliorer le cadre réglementaire régissant le secteur, estimant que « le code des télécommunications et ses décrets d’application doivent être revus totalement ».

En attendant la révision de la législation en vigueur , M.Saadani a avancé que certaines mesures urgentes doivent être décidées.

Il a cité, en exemple, la finalisation d’une approche d’exploitation, en partage, entre les divers opérateurs, des infrastructures alternatives disponibles (infrastructures terrestre en fibre optique, chez la Société tunisienne de l’électricité et du gaz(STEG), la Société nationale des chemins de fer tunisiens(SNCFT) et « Tunisie Autoroutes », et ce, de manière régulée.

Il s’agit également, a-t-il dit, de renforcer le rôle de l’INT en tant que régulateur du marché des télécommunications, en améliorant ses pouvoirs de sanction, d’impliquer les collectivités locales dans la mise en place des infrastructures pour la Fibre optique et de passer d’un régime d’autorisations à un régime de cahier de charges (publinets, publitels, hébergeurs…).

Au sujet de l’ouverture du marché des TIC en Tunisie à de nouveaux concurrents, solution préconisée par beaucoup d’experts, M.Saadani estime que  » pour le moment, le besoin d’introduire un 4ème opérateur de élécommunications n’est pas urgent, mais la question pourrait être étudiée ».

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