Standard and Poor’s: la note de la Tunisie à BB-

Standard and Poors la note de la Tunisie  BB-L‘agence de notation américaine Standard and Poor’s (SP), a annoncémardi, dans un communiqué avoir baissé d’un cran la note souveraine dela Tunisie à « BB- » contre « BB », assortie d’une perspective négative, en raison de la crise politique qui secoue le pays.

« La perspective estnégative, reflétant le risque de voir la situation politique se détériorer davantage au milieu d’une aggravation des perspectivesfinancières, économiques et externes », a précisé SP.

Elle avait dégradé en mai 2012, la note de la dette tunisienne à long terme du pays de deuxcrans, à (BB), le reléguant ainsi , dans la catégorie des « emprunteurs spéculatifs ».

L’agence a conservé toutefois, la note souveraine B sur le court terme,pour la république tunisienne.

SP a motivé la dégradation de la note souveraine par le fait que « les risques pour la transition de la Tunisie vers la démocratie ont augmenténettement, ces dernières semaines, et en particulier depuis l’assassinat du leader de l’opposition Chokri Belaid, début Février ».

La récente proposition du chef du gouvernement, Hamadi Jebali de dissoudre le gouvernement de transition a mis en évidence, selon elle « de profondes divisions au sein de la coalition, qui ont entravé sa capacité à prendre des mesures proactives correctives, contre un affaiblissement de l’environnement économique et financier ».

La dernière tentative du chef du gouvernement provisoire, de former un gouvernement de compétences s’est soldée lundi, par un échec en raison notamment, de l’opposition de son propre parti « Ennahdha », principale formation de la troïka au pouvoir depuis les élections de 23 octobre 2011. Hamadi Jebali a annoncé mardi soir, sa démission.

SP a estimé « improbable qu’une nouvelle constitution sera adoptée et de nouvelles élections organisées en 2013, mais probablement des mois plus tard que notre estimation précédente de Mars 2013″. Elle a rappelé que « le PIB de la Tunisie a reculé de 1,8% en termes réels en 2011, tandis que la Banque mondiale estime la croissance à 2,4% en 2012.

Les perspectives de croissance en 2013, sont assombries par l’incertitude politique, ce qui pourrait dissuader les investissements et conduire à répéter des grèves paralysantes en 2011″ Elle a, aussi, évoqué « la fragilité du secteur bancaire tunisien » indiquant « avoir réduit la notation de la Banque centrale tunisienne (BCT), au même niveau que celle de la note souveraine ».

Le 12 février 2013, le gouverneur de la BCT, Chedly Ayari avait indiqué devant la commission des finances de l’assemblée nationale constituante (ANC), « que les rapports parvenus à la BCT montrent que la situation politique actuelle dans le pays pourrait avoir un impact sur les prochaines notations ».

Le directeur général de la Bourse, Mohamed Bechiou a déclaré mardi, que « la nouvelle révision de la notation de la Tunisie par Standard Poor’s n’aura pas un grand impact sur la bourse, étant donnée que cette dernière a déja été fortement touchée par la crise politique qu’a connue le pays, depuis deux semaines, suite à l’assassinat de l’opposant Chokri Belaid ».

Il a estimé que « si un nouveau gouvernement de consensus est composé, les agences de ratings pourraient réviser à la hausse la notation de la Tunisie ».

S’agissant du marché boursier, il a relevé que « les prochaines introductions des sociétés à la bourse (Land’Or, Aetech, Bitaka, Syphax…), à raison d’une nouvelle introduction chaque mois, auront un impact positif sur le marché alternatif, ce qui permettra de surmonter l’effet négatif de cette dégradation de la notation ».

vous pourriez aussi aimer

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy