L’assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi, en séance plénière, un projet de loi organique portant approbation d’un accord entre la Tunisie et l’union européenne sur le programme cadre de recherche et d’innovation « Horizon 2020 ».
Ce projet de loi a été adopté avec 138 voix contre 18 abstentions et une opposition.
Lancé en 2014 pour se poursuivre jusqu’à 2020, le programme « Horizon 2020 », vise, principalement, à promouvoir la recherche scientifique en Tunisie, à soutenir les projets tout au long de la chaîne de l’innovation et à rationaliser les financements en faveur de la croissance.
D’un montant global estimé à 77 milliards d’eus, ce programme figure parmi les programmes de recherche et d’innovation les plus importants dans le monde en termes de développement économique et de création d’emploi chez les jeunes.
« Horizon 2020 » s’articule autour de trois principaux axes à savoir « l’excellence scientifique », « la primauté industrielle » et « les défis sociétaux ».
Ce partenariat ouvrira de nouvelles perspectives aux organismes de recherche en Tunisie, dont principalement, le développement des compétences, l’amélioration de la mobilité et la circulation des chercheurs tunisiens ainsi que le développement de l’infrastructure.
Ce partenariat permettra, également, de faire bénéficier les étudiants tunisiens des avantages accordés par l’UE dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation tels que les voyages d’études et les bourses de recherche.
Par ailleurs, les députés ont souligné, dans leurs interventions, la nécessité de mettre en place, en coordination avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un programme visant à tirer le meilleur profit de cet accord.
Ils ont, d’autre part, émis quelques appréhensions au sujet du statut de la Tunisie dans ce programme, un statut de partenaire associé, qui ne lui permet pas, selon eux, de voter dans le conseil scientifique et la prive de son pouvoir de décision.
Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Chiheb Bouden a souligné que la participation des chercheurs à ce programme dépend de l’aspect compétitif du projet qui sera évalué par des commissions scientifiques internationales, notamment européennes.
Concernant les appréhensions des députés, le ministre a affirmé que la Tunisie va présenter et défendre ses priorités ainsi que les projets de recherches déposés et que la question n’a rien à voir avec la souveraineté du pays, tenant à préciser que la Tunisie n’est pas membre de l’union européenne mais un partenaire privilégié qui dispose de toutes les prérogatives excepté celle du vote.