Dans un point de presse tenu lundi 2 décembre courant, au siège de Tunisair, afin de décortiquer la situation de la compagnie nationale, face à la crise financière, surtout après la révolution et pour répondre à plusieurs rumeurs et questions.
» Nous aimerions que les journalistes et les médias nous aident à sauver la compagnie nationale et l’approuver chez les politiciens et décideurs » ainsi a commencé M. Rabah Jrad, Directeur général de Tunisair, en exposant l’ensemble des problèmes que la compagnie a pu connaitre historiquement et surtout l’aggravation de la situation après la révolution.
Depuis la loi de finance 2013 qui a ignoré la situation de Tunisiair ce qui explique l’ignorance du gouvernement à réagir positivement face aux problèmes trainant la compagnie, selon M. Jrad, vers une situation de faillite.
Après la révolution la Tunisie a connue une perte de 1 million de touriste d’où la diminution des vols, le problème de sécurité en Tunisie, l’instabilité économique et politique qui font que les investisseurs quittent de plus en plus le pays…Toutes ces actions ont eu des retours négatifs sur l’activité de Tunisair…
Avec un flot de 13 avions (depuis de 23 ans) dont 8 ont été retirés, les problèmes de stockage et la logistique au niveau de fourniture et les pièces de rechange… Faute de décisions majeures la compagnie va avoir chaque année un déficit de 100 milliards, surtout qu’elle a subi 3 ans successives de perte ce qui a épuisé sa trésorerie.
Autre problème ont été soulevés concernant l’élimination de la sous-traitance qui a causé d’autres-sous problèmes connus essentiellement dans la gestion de nouveaux recrutés au sein de la Tunisair, l’augmentation de charges de personnels et également les charges de la compagnie…
A noter que le marché français à diminuer de 23 % de volume en 2013 par rapport l’année précédente, un marché majeur pour la Tunisie qui assure 40 % des volumes de vols de Tunisair.
Malgré toutes ces problématiques, Tunisair , qui vient de fêter ses 65 ans d’existence, avec zéro accident dans son parcourt, la référence en Tunisie et en Afrique, n’a pas manqué à ses obligations et elle est également à la recherche de solutions en créant d’une part d’autres destinations afin de varier son bouquet et ses offres… (Russie, Italie, Lybie( lignes),Arabie saoudite (autres nouvelles lignes) , aussi des lignes à ouvrir en 2014 vers le sud saharien de l’Afrique, budapest, Akra, Abjdjan et Montréal, cette dernière destination et malgré le retard de livraison de l’avion A330 sera exécuté en location d’avion depuis la Lybie et d’autre part la Tunisair a procédé à l’annulation de certains lignes qui n’ont pas été bénéfique pour la compagnie et aussi la révision de ses prix à la baisse afin de faire face à la concurrence .
Par ailleurs M. Rabah a insisté que les lignes standards ne fond pas de bénéfice pour toutes les compagnies aériennes dans le monde, »on compte toujours sur les vols charters qui ont eu une diminution importante dans le chiffre d’affaire ». Les charges de Tunisair expresse sont toujours élevés surtout avec la stagnation des vols, 4 vols de l’aéroport de Tabarka durant toute une année et elle assure toujours l’emploi de 25 employés… Afin d’aider Tunisiair Express, l’état devrait la subventionner avec 5MDT et dans ce cas elle pourra reprendre les vols internes, a ajouté le M. Jrad.
Tunisair demande auprès de l’état 300 MDT autant qu’avance après la vente des deux avions présidentiels (2/3 des offres de vente ont été ratés) afin de payer ses 166 MDT de dettes ainsi que les pénalités de retard estimées à 23MDT, une demande qui a toujours été refusé par le gouvernement.
Malgré que Tunisair a perdu son classement au contrôle de Safety Assessment Foreign Aircraft (SAFA), un contrôle qui interdit les avions de déposer sur les aéroports européens en cas de non conformité, Tunisair a récupéré, en 2012, son classement et dans 10 mois (juillet 2012 – avril 2013) Tunisair a acquis trois nouvelles avions, ce qui explique sa volonté et sa tendance à faire-face à ses problèmes, ainsi la compagnie insiste à améliorer ses qualités de service qui ont été parmi les meilleurs à l’échelle internationale, avec un lancement d’un cycle de formation et mis-à-jour pour ses hôtesses et stewards pour enfin garantir les atout d’une compagnie rassurante.
Le Directeur général, a noté que la compagnie est sur le plan d’une nouvelle stratégie de partenariat, avec Air Lybie, un partenariat commercial, ainsi qu’air France sur le volet technique et réparation d’avion.
Le ministre de transport Abdelkarim Harouni a promis une séance ministérielle pour résoudre les problèmes de Tunisair il a indiqué M. Rabeh, ajoutant » Nous sommes toujours en étroite collaboration et entente avec les parties syndicales », qui ont été présent lors de points de presse pour aider à éclaircir la situation.
A propos de la cession de Tunisiair, a répondu M. Jrad qu’il n’est pas les prévisions de le faire, mais il est prévu une augmentation de capital de 106MDT à 180MDt et la libération de 1700 employées répartie sur deux phases, 1000 employés dans la 1er phase et 700 dans la 2ème phase…
La question qui se posent, que tous ces programmes, ces volontés auront-elle un suivie d’exécution après la sortie de M. Jrad à la retraite, qui sera fin décembre 2013, avec son refus de la prolongation de son mandat !