Les représentants du Mouvement Européen pour la Promotion de l’Investissement en Tunisie (MEPIT), association créée en janvier 2013, ont appelé à la promotion de l’essaimage en Tunise pour développer la compétitivité des entreprises et les aider à focaliser sur des activités innovatrices et créatrices de nouveaux postes d’emplois.
Lors d’un colloque co-organisé, jeudi, à Tunis, par le MEPIT, le CEPEX,l’API et SAGES (Société d’Assistance et de Gestion des Fonds d’Essaimage), sur « l’essaimage: enjeux et défis pour l’entreprise tunisienne », les représentants du Mouvement ont laissé entendre quel’essaimage contribue à la création de nouveaux projets, notamment, dans les zones de développement régional, et permet de promouvoir l’innovation et partant la valeur ajoutée.
Selon eux, la Tunisie a besoin d’une nouvelle approche de développement,d’ou la nécessité d’encourager ce mécanisme qui permet à l’entreprise de décentraliser et d’optimiser ses services.
Le PDG de « SAGES Capital », Alaya Bettaieb a défini l’essaimage comme étant un mécanisme qui aide l’entreprise à externaliser certains services pour focaliser sur sa propre activité et développer sa compétitivité.
Pourtant, plusieurs handicaps entravent encore la bonne marche de ce mécanisme, qui a stagné en Tunisie, depuis 2010, d’après les organisateurs du colloque.
Il a cité au nombre de ces freins, la part relativement « minime » de marchés accordés aux sociétés essaimées et la période courte exigée pour que l’essaimé parvienne à créer la société, recommandant de prolonger cette période de 2 ans à 5 ans.
Intervenant à ce colloque, des responsables de sociétés essaimées ont évoqué d’autres difficultés concernant l’obtention et l’accès aux financements nécessaires, la lenteur des procédures administratives, le
retard de versement des subventions et le manque d’infrastructure dans certaines zones.
Pour sa part, le directeur responsable des fonds d’essaimage à SAGES capital, Mejdi Salah est revenu sur l’apport de l’essaimage au niveau de la restructuration et de la valorisation des ressources humaines de l’entreprise. Il a rappelé que « les essaimés » bénéficient d’un appui logistique, technique et financier dans le cadre de cellules au sein des sociétés mères ainsi que de financements par le biais des fonds.
M.Salah a, toutefois, reconnu des difficultés auxquelles font encore face les entreprises qui optent pour cette démarche en raison du cadre juridique régissant l’essaimage et du retard de décaissement des crédits bancaires.
Le MEPIT est une association qui a pour objectif de promouvoir les investissements en Tunisie via la sensibilisation des investisseurs tunisiens et étrangers à la nécessité de fructifier la création de projets pourvoyeurs d’emplois.
Sa mission consiste, aussi, à aider les chômeurs tunisiens universitaires et autres à trouver des bailleurs de fonds pour créer leurs propres projets.