évolution du volume de l’investissement de 13,5% à 25,5 % du PIB

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«Tous les indicateurs montrent qu’on aura une croissance positive cette année par rapport à 2011 », a affirmé Mme. Lamia Zribi, directrice générale des prévisions au Ministère du développement régional et de la planification, lors d’un point de presse tenu, mercredi, à Tunis.

« On ne peut pas dire qu’on va reprendre le négatif, car les signes de reprise sont là », a-t-elle insisté, rappelant des indicateurs du premier trimestre de cette année.

Il s’agit de la croissance de 10,8% de l’indice de production des industries manufacturières, au cours des deux premiers mois de l’année 2012, de 25,4% pour les industries chimiques, de 15,4% pour les IME (Industries mécaniques et électriques), de 11,6% pour le secteur de l’énergie, outre l’augmentation des importations des matières premières et des produits semi-industrialisés de 12,8% et des exportations (9,1%), au cours du premier trimestre 2012.

Autre signes de reprise cités par la responsable, l’augmentation du nombre total des touristes visitant la Tunisie de 52,7%, l’évolution des ventes de ciment sur le marché intérieur de 31,8%, au cours des deux premiers mois 2012.

Mme.Zribi a confirmé, ainsi, le taux de croissance de 3,5% prévu par le projet de budget complémentaire pour l’exercice 2012, contre un taux négatif de 1,8% en 2011, estimant que « ce taux n’est pas exagéré » mais plutôt « réaliste et objectif ». « Pourtant, cette année, on ne peut parler d’un rythme normal de l’activité économique, celle-ci n’en est qu’a ses débuts», a avancé la directrice des prévisions.

Pour l’exercice 2012, le scénario de la direction des prévisions prévoit une accélération du rythme de l’investissement lequel devra atteindre 10,6%, l’accroissement des exportations de biens et de services de 5,8%, la maîtrise des équilibres financiers à travers la limitation du taux d’inflation à 4,8% et celle du taux du déficit courant à 6,4%.

A moyen terme, le schéma de développement prévoit la réalisation d’un  taux de croissance de 5,6% à 7%, d’ici 2016, a déclaré Mme Zribi, qualifiant cette année 2012 « d’année de rétablissement » et l’exercice d’après (2013) «d’année de récupération ».

Pour la même période (2012-2016), Mme zribi prévoit une évolution progressive du volume de l’investissement de 13,5% à 25,5 % du PIB (2016) et la limitation du déficit courant à 3,7% du PIB en 2016.

« Nous avons entamé la mise en place d’un programme de court terme pour l’instauration d’un nouveau schéma de développement et l’introduction de réformes structurelles visant, essentiellement, la consécration des principes de bonne gouvernance », a-t-elle dit.

Concernant les grandes lignes de la stratégie de développement (2012-2016), la directrice des prévisions, a indiqué qu’elle s’est fixée pour objectifs la satisfaction des demandes « urgentes » d’emploi, l’amélioration des conditions de vie dans les régions défavorisées, la mise en place « d’une nouvelle génération de réformes structurelles », la modernisation de l’infrastructure de base et des services collectifs, le développement durable et la bonne gestion des ressources naturelles.

« Il s’agit plutôt de premières orientations générales et non de mesures précises », a-t-elle reconnu, en réponse à une critique concernant l’absence de projets concrets et de directives pour la résolution des problèmes actuels auxquels fait face le pays (augmentation du taux de chômage, absence d’investissements dans les régions….).

Evoquant l’augmentation du déficit courant à 7,4% du PIB suite à une aggravation du déficit commercial et une baisse des recettes touristiques, la responsable à recommandé « plus de vigilance », car cela va mettre le pays dans l’obligation d’aller davantage sur le marché financier international.

« Ceci est un défi majeur pour le budget et pour la balance des paiements », a-t-elle dit, précisant que la réalisation des objectifs escomptés dans ce cadre demeure tributaire, avant tout, de la garantie d’un climat de sécurité, la réduction du nombre des grèves et des sit- in, l’accélération du rythme des réformes structurelles et la vigilance vis-à-vis de la conjoncture économique mondiale, notamment, la zone Euro.

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