Les tiraillements et les divisions se sont poursuivis entre les adhérents de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA), après la décision du report sine die de leur congrès, prévu pour jeudi. Ce report a été décidé sur la base de l’application d’un jugement en référé à cet effet, causant le départ de centaines de congressistes présents.
Les protestataires ont estimé que la décision du report est une « victoire pour le droit » et ont demandé à la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) Widad Bouchamaoui, à son départ du siège de l’URICA, de constituer un bureau provisoire pour diriger l’Union régionale, en attendant la tenue du congrès.
La présidente de l’UTICA a, pour sa part, déclaré que la décision du report du congrès entre dans le cadre du respect de la loi.
Elle a expliqué que le nouveau congrès sera tenu, dans des délais très proches, après l’assurance du respect de toutes les décisions de la justice.
Le juriste Ghazi Gherairi qui était présent, avec d’autres de ses confrères, pour superviser l’élection du bureau du congrès, a refusé de commenter la décision de justice.
Il a prétexté « la neutralité et la nécessité de ne pas outrepasser les limites de la mission pour laquelle il est venu ».
La décision de justice en référé a été prononcée, mercredi après-midi par le tribunal de première instance et a été présentée par un huissier notaire, jeudi matin, à la présidence du congrès. Elle oblige « le président de l’URICA de Sfax de reporter les travaux du congrès devant être tenu le 19 avril 2012 à une date indéterminée et d’afficher les listes des chambres régionales dans les locaux de l’Union ».
En parallèle, le représentant légal de l’URICA a chargé, le 18 avril 2012, à 15H15, de contrôler l’affichage des listes nominatives des candidats, ainsi que le registre des demandes de candidatures.