Un séminaire organisé jeudi à Tunis dont des des opérateurs tunisiens et français étaient présents, ont fait part de leur intentions de partir ensemble à la conquête du marché libyen qui offre, aujourdhui, plusieurs opportunités dinvestissement et de partenariat bilatéral et dun véritable partenariat triangulaire Tunisie-France-Libye selon des intervenants à cette rencontre.
La bonne connaissance du marché et des milieux daffaires libyens par les opérateurs tunisiens et leur aptitude à faciliter la communication entre français et libyens pour la réalisation de joint-ventures en Libye.
Boris Boillon, ambassadeur de France à Tunis a évoqué, à ce sujet, la possibilité de mettre en place un partenariat «trois fois gagnant», mettant laccent sur limportance de tirer profit, à cette fin, des avantages incitatifs des trois pays.
Les entreprises françaises auront besoin pour accéder au marché libyen, de laide des entreprises qui y sont déjà introduites, bien que la Libye, pays en phase de reconstruction, a exprimé le président de la Chambre tuniso-française de commerce et dIndustrie (CTFCI), Foued Lakhoua à diverses occasions le souhait daccueillir des joint-ventures pour la réalisation de grands projets.
M.Jacques Torregrossa, directeur de UBI France (Réseau français chargé daccompagner les entreprises françaises à lexportation), quant a lui, les entreprises françaises gagneraient à investir en Libye dans les secteurs de la grande distribution, lhôtellerie, lagriculture et lagro-alimentaire et que léconomie libyenne, basée sur lindustrie pétrolière (les revenus pétroliers représentent 95% des exportations), reste peu industrialisée, a-t-il rappelé.
Des grands projets dans les créneaux de linfrastructures, les télécommunications, la grande distribution, les services de santé, léducation, la formation professionnelle et les finances pourons avoir lieu selon le PDG du CEPEX, Abdellatif Hamam.
«Avec un taux de croissance négatif, la Tunisie cherche à étendre son aire dintérêt économique à tous les partenaires potentiels», a affirmé M.Mohamed Habib Touati, directeur des opérations bancaires avec létranger à la Banque Tuniso-Libyenne. Et dajouter que les chances des groupes tunisiens, constitués pour la plupart de PME, de concurrencer seuls, les multinationales asiatiques et occidentales sur le marché libyen, restent limitées.
«Même situation pour la France qui doit, en dépit de limpasse financière de la zone euro, faire face aux offensives financières et commerciales internationales», a-t-il conclu.