Une étude de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) sur les performances compétitives de l’économie tunisienne, a montré que la Tunisie possède un faible indicateur de diversification des produits exportés par rapport à ses concurrents sur le marché européen.
Cet indicateur est estimé à 6,82% en 2010, comparé à 6,66% pour le Maroc et 6,13% pour l’Egypte, sachant que plus l’indicateur est élevé plus la diversification des exportations par produit est faible.
Par marché, la Tunisie a une faible diversification des Exportations,soit l’indicateur le plus élevé (12,74%) par rapport au Maroc (10,09%) et à l’Egypte (8,69%).
« L’économie tunisienne doit s’orienter vers les secteurs à fort apporttechnologique (finance, services …), diversifier les produits exportés et les marchés pour pouvoir relever les défis rencontrés aujourd’hui », aconstaté M.Hmida Khlifi, directeur général de l’ITCEQ, qui présentait, mardi, l’étude lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.
« Tout en préservant son partenariat avec l’UE qui accapare 80% de nos échanges commerciaux, la Tunisie gagnerait à se diriger vers d’autres pays émergents, tels que les pays du Golfe, l’Inde et les paysafricains », a recommandé M.Khlifi.
L’étude sur la compétitivité de l’économie tunisienne a relevé également que la contribution des activités à fort contenu en savoir au PIB devront passer de 19,92% en 2012 à 20,04% en 2013.
Le degré d’ouverture de l’économie tunisienne restera stable en 2013,estime la même étude.
L’étude revient sur le déficit courant de l’économie tunisienne et reproduit les chiffres de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) pour le mois de septembre 2012, lesquels tablent sur un taux de déficit courantde 7,5% en 2012 et de 6,88% en 2013.
Le déficit budgétaire est estimé, selon les mêmes chiffres de la BCT, à6,6% en 2012 et à 6,5% en 2013, alors que la taux d’inflation est évalué à 5,5% en 2012 et prévu à 4,8% en 2013.
Au cours des six premiers mois 2012, la part du marché de la Tunisie sur l’UE, par rapport à ses concurrents, est estimé à 0,54%, contre 0,53% pour l’Egypte et le Maroc.