« Il faut que des mesures urgentes soient mises en place pour faire face à la crise économique qui ne cesse de s’aggraver depuis la révolution », a préconisé, mardi, Tarek Chérif, président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT).
Chérif a mis en garde, lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, à l’issue du Conseil d’administration de la Confédération, contre les effets que pourrait avoir la pauvreté dans les régions. « C’est un terrain favorable pour diffuser la culture jihadiste et takfiriste », a déclaré Chérif en parlant des régions pauvres, soulignant l’impératif de lancer, en urgence, des fonds d’investissement dans les régions intérieures du pays pour impulser le financement de projets et partant créer de l’emploi.
Le premier responsable de la CONECT a également appelé à adopter, le plus vite possible, le projet de loi sur le partenariat public-privé (PPP), qui, d’après lui, « permettra d’accélérer le rythme de développement et de la modernisation du pays ».
Il a aussi jugé « indispensables », la lutte contre la bureaucratie et la libéralisation des activités économiques. « Il serait plus intéressant, aujourd’hui, d’élaborer des cahiers de charges régissant les différentes activités économiques, et aussi de mettre en place un dispositif de contrôle adéquat, afin de sanctionner les contrevenants », a-t-il estimé.
Sur un autre plan, Chérif a appelé le gouvernement à réinstaurer la prime de transport pour améliorer la compétitivité de la logistique en Tunisie. Cette prime n’est plus en vigueur depuis 6 ans, alors qu’elle l’est dans des pays comme le Maroc, la Turquie et l’Egypte, a-t- il dit.
Le président de la CONECT a appelé, par la même occasion, au lancement d’un « pacte de productivité » pour améliorer la productivité dans le pays et rétablir la dynamique de l’investissement.
D’après lui, « la Tunisie vit actuellement une crise similaire à celle vécue par la Grèce, sauf que la Grèce a l’avantage d’être dans le filet de l’Europe ».